Giacomo AGOSTINI

Avec ses 8 titres mondiaux en 500 (1966 à 72 et 1975), ses 7 titres en 350 (1968/74), le "Roi Ago" n'a pas volé son surnom. Véritable idole dans son pays, star de la TV italienne, héros de romans photos et de films sentimentaux, Giacomo fut bien sûr très sollicité pour prendre le volant. Dès 1967, Ferrari lui fait les yeux doux en lui proposant d'essayer à Modene une Dino F2 et un proto. Il ne sent pas encore prêt, pas plus qu'en 1971 lorsque Frank Williams lui propose le volant de l'une de ses March F2. Ce n'est qu'en 1978, qu'Agostini se lance en monoplace. Avec une Chevron B42 engagée par l'importateur italien de la marque, il va disputer le championnat d'Europe sans aucun succès. Pire un bide : une 16e place, deux 18e place, un abandon et 7 non qualifications. A sa décharge, la voiture n'était guère performante et les moteurs peu fiables. Peu satisfait, il décide de monter sa propre structure en 1979 en collaboration avec l'équipe britannique de David Price. Engagé dans le championnat britannique de F1 au volant d'une ancienne Williams FW06, Agostini se montre plus à l'aise, mais les résultats restent modestes : 2e à Snetterton, et deux 3 places à Zandvoort et et Oulton Park. 8e du championnat 1979, il ne se résigne pas et repart pour une saison avec sa Williams. Un bilan, cette fois plus satisfaisant avec trois 3e place à Monza, Silverstone et Brands Hatch et une 5e place au championnat. Pourtant, Agostini n'a pas guère convaincu et très lucide sur ses possibilités de progression en fonction de son âge, il décide de jeter l'éponge. Depuis, "Ago" a retrouvé le guidon de ses chères MV dans les épreuves historiques et en dépit de quelques kilos superflus, sa position dans la bulle ainsi que ses passages en courbe restent d'une rare élégance.

JOHNNY CECOTTO

Né à Caracas au Vénézuela de parents d'origine italienne et plutôt aisés, Johnny n'a que 16 ans lorsqu'il débute en course en 1972. Double champion du Vénézuela et d'Amérique du Sud en 1973 et 74, il rejoint très vite le Continental Circus au sein du Team Yamaha. Champion du Monde 350 cm3, à 19 ans, vice-champion en 1976, il passe en 500 cm3 l'année suivante mais une blessure au bras l'empêche de jouer le 1er rôle. Il se rattrape en 1978, en enlevant un second titre mondial en 750 cm3 cette fois et une médaille de bronze en 500. Ecarté des circuits en 1979 après une nouvelle chute, il décide alors de se tourner vers l'automobile. Après s'être fait la main en Formule Ford, il se lance directement en F2. Débutant en juin 1980 à Silverstone, il se montre tout de suite très rapide mais finit par sortir.

Poursuivant son apprentissage en 1981, il commence à aligner quelques places d'honneur (4e à Thruxton, 7e à Pau et trois 6e places) et signe sa première victoire sur quatre roues à Monza en Tourisme sur une BMW. Pilote officiel March en F2 en 1982, il signe trois victoires (dont le GP de Pau) et trois secondes places mais échoue de peu pour le titre européen. Il trouve cependant un volant en F1 en 1983 avec la modeste équipe Ensign. Marquant son premier point dès son 2e GP à Long Beach, il connaîtra ensuite une fin de saison plus difficile avec une monoplace peu fiable. Equipier d'Ayrton Senna chez Toleman en 1984, il sera victime d'un grave accident au GP de Grande Bretagne. Relevé avec de multiples fractures aux jambes, sa carrière semble terminée, mais un an plus tard, Johnny revient derrière un volant. Depuis quinze ans, il s'est imposé comme l'un des meilleurs spécialistes des voitures de Tourisme avec Volvo, Mercedes et surtout BMW avec qui il a remporté les titres italien en 1989 et allemand en 1994 et 98, les 24 heures de Spa en 1990. Champion d'Allemagne GT en 1993, il remporta aussi les 1000 Miles du Brésil et termina 8e des 24 Heures du Mans 1996 avec son copain Nelson Piquet sur une McLaren F1-GT.

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