R231, voici le nom de code de la « vraie » sixième génération de roadster SL Mercedes qui sera commercialisée en France à partir de la fin du mois et dont nous avons pris le volant dans le sud de l’Espagne. Tout le monde connaît l’initiatrice de la lignée, la 300SL et ses ailes de mouette. Cette auto de course née en 1954 (W198) a ensuite eu un dérivé roadster suivi d'un petit frère : le 190SL W121. Viendront ensuite la « Pagode » W113, la « Bobby Ewing/Jonathan Hart » R107, puis la R129 qui a redonné de l’allant à la lignée et enfin la R230 née avec 4 phares ronds et un toit en dur rétractable qui a connu 2 restylages. Cette génération a montré que la philosophie originelle évoluait grâce à une plus grande rigueur châssis, encore plus perceptible sur les SL AMG (63 et 65) largement retouchés.
Mercedes est magique, athlétique et aérodynamique
Cette R231 a la prétention de pousser le bouchon encore plus loin en soignant sa construction avec notamment un châssis et une carrosserie réalisés en majeure partie en aluminium. Plus légère mais aussi plus rigide, cette plateforme intègre également des logements dans le bas du tablier qui font office de caisse de résonance pour le système audio FrontBass que Mercedes cherche à mettre en avant dans son discours en même temps que le Magic Sky Control, le toit en verre obscurcissant, ou encore le Magic Vision Control, des balais d’essuie-glace aux 160 micro-buses qui répartissent parfaitement le lave-glace sur le pare-brise . Malgré une longueur et une largeur accrues (4.61m et 1.88m), l’allégement final est de 140 kg pour le SL350 et de 125 kg pour le SL500 grâce également aux sièges et au toit rétractable allégés. Nous n’irons tout de même pas jusqu’à évoquer une ballerine puisque ce beau bébé bien joufflu pèse 1685 kg (SL 350) et même 1785 kg en version SL 500, le V8 4.6l faisant son poids. D’ailleurs, à ce propos, il est bon de noter que malgré une architecture à moteur et boîte à l’avant, le SL350 revendique une répartition idéale 50/50 avec le plein (le réservoir est à l’arrière) alors que l’équilibre du SL 500 qui tourne autour de 55/45 est un peu moins favorable.
Mercedes qui vend ses SL essentiellement aux USA (2300 ventes de SL en France en 10 ans pour 170.000 dans le monde) n’a toujours pas l’intention de mettre un bloc diesel sous le capot. Au lancement, si l’on exclut les SL63 et 65 AMG, vous aurez droit à 2 blocs à injection directe passablement améliorés en plus de la nouvelle boîte 7 G-Tronic Plus qui peut proposer jusqu'à 3 modes (Eco, Sport et Manuel) avec le Pack AMG ou sur l'Edition 1. Le V6 3.5l de 306 ch et 350 Nm de couple présente une puissance inférieure à l’ancien (315 ch et 360 Nm) mais des prestations nettement meilleures grâce à une efficacité en hausse et le poids en baisse du SL 350. Mercedes a également longuement travaillé en soufflerie pour donner à son roadster un Cx record de 0,27. Dès lors, grâce à ces améliorations, tout chute : le 0 à 100 km/h de 6.2s à 5,9s et la consommation ainsi que les rejets CO2 de 30% (de 159 à 176 gr/km). Le V6 , comme le V8 d'ailleurs, disposent d’une fonction Stop&Start que l’on peut désactiver via un bouton Eco (un autre) au pied du pommeau de vitesse.
Le SL500 reçoit le V8 4.6l turbo de 435 ch et 700 Nm de couple aux prestations impressionnantes. Consommation et rejets CO2 en baisse de 22% (212-214 gr/km), 170 Nm de couple en plus, 4.6s de 0 à 100km/h, ainsi équipé, le nouveau SL500 va énerver beaucoup de propriétaires de SL63AMG de précédente génération moins bien dotée sur ce plan ! Et puisque vous y pensez sûrement déjà, sachez que sur le plan dynamique, il ne sera pas ridicule non plus !
Pour les voyageurs en SL, le coffre un peu plus grand qu’avant offre de 364 à 504l selon que vous êtes capoté ou non. L’ouverture peut se faire avec le pied et est dans tous les cas électrique et automatisée (le toit replié dans le coffre se relève même pour élargir l’accès).
Twitter : @patpanick
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