Cette Mercedes ne court pas les rues, mais si vous trouvez la perle rare, ne tardez pas. Performances, confort, finition, comportement, les qualités de la E 500 ne manquent pas. Son élégance ajoute encore à sa séduction. On peut prévoir que sa cote grimpera dans les années à venir.
Plutôt que de s’orienter vers le choix de l’incontournable roadster SL dont le règne vient de s’achever, pourquoi ne pas s’intéresser à la E 500, voiture de connaisseur qui reprend justement la mécanique du SL 500 légèrement améliorée. Aussi plaisante à conduire, plus rare, avec 3 places supplémentaires, elle se paie bien moins cher en occasion.
Une berline parfaitement aboutie
Mettre un gros V8 sous la banale robe d’une série E, c’est apparemment une recette bien connue, déjà appliquée par AMG (indépendant de MB au début des années 90) ou Brabus. Mais quand c’est Mercedes qui s’en charge avec l’aide d’un prestigieux sous-traitant (Porsche, qui assemblait huit 500 E par jour dans ses ateliers de Züffenhausen), cela donne une berline parfaitement aboutie. Elle vient directement rivaliser avec la BMW M5, plus connue, au titre des 4 portes les plus performantes du monde derrière la chère Alpina B10 bi-turbo et la fragile Lotus Omega.
Mercedes n’a pas hésité à revoir profondément la structure et les épures de suspensions, en plus du freinage. Extérieurement, seule l’assiette abaissée, les roues de 16 pouces et les passages de roues discrètement élargis trahissent le tempérament de l’engin. Et il n’en manque pas. Ce carrosse de 1,7 tonne offre les accélérations de la M5 et se retrouve en silence et en douceur à des vitesses inavouables.
L’énorme couple de 480 Nm passe avec bonheur par l’intermédiaire d’une boîte automatique à 4 rapports empruntée au roadster, plus vive que celle de la 500 SL. Le comportement s’avère facile et sûr tandis que la motricité impressionne. Certains reprocheront l’antipatinage ASR impossible à débrancher : il interdit une conduite réellement sportive, comme par exemple sortir d’un virage en force. Pour le plaisir de conduite pur, mieux vaut voir dans le gabarit inférieur avec la 190 E 2.5 16, digne héritière de la 2.3 16 apparue en France en 1985. On est tout de même en présence, avec la E 500, d’une formidable auto, sans conteste la plus confortable des "TGV" de la route déguisés en berline (de son époque).
Difficile à trouver
Cela tient à ses suspensions prévenantes même sur mauvaises routes (la E 50 AMG qui lui a succédé ne peut pas en dire autant avec ses roues "m’as-tu vu" de 18 pouces chaussées de pneus à profil ultra bas), à l’insonorisation poussée, à la position de conduite parfaite comme aux sièges sport qui maintiennent latéralement tout en étant faciles d’accès.
Cette E 500 dispose d'une habitabilité et d'un coffre de vraie grande familiale ainsi que d'un équipement très complet. C'est heureux quand on sait qu'elle a débuté sa carrière à un prix astronomique (83847€, soit plus de 10 % de plus que la M5). Pour ne rien gâcher, la finition est irréprochable et la fiabilité se situe parmi les meilleures. Son seul défaut, c'est qu'elle ne court pas les rues en France. Sur les 10 000 unités produites, il en subsiste pas mal en Allemagne.
La Mercedes E 500 en bref
4 portes ; transmission : aux roues arrière, 4 vitesses automatiques ; poids : 1700 kg ; longueur : 4,75 m ; coffre de 485 litres. Commercialisée du printemps 1991 jusqu’au début 1995.
Caractéristiques
Mercedes E 500 à moteur 4973 cm3, 326 ch à 5700 tr/mn, 480 Nm à 3900 tr/mn ; performances : 251 km/h (limitée), 400 m DA en 14,5 secondes ; 1000 m DA en 26 secondes ; degré de finition unique ; direction à assistance constante. Consommation selon anciennes normes (90/120/urbaine) en litres aux 100 km : 10,7/12,3/17,5 ; moyenne réelle estimée : 17 l/100 km.
Qualités :
performances élevées, excellent confort, qualité de fabrication et finition soignées, comportement très sûr, discrétion.
Défauts :
consommation un peu élevée, antipatinage non déconnectable.
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