L’OM 651, de son nom de baptême est un moteur 100% Allemand. Assemblé sur les chaînes d’Unterturkheim, ce nouveau 4 cylindres downsizé à 2.2 est un tournant stratégique pour le constructeur d'outre-Rhin. Tout d’abord parce qu’il affiche des performances en hausse, une conso et des émissions en baisse (EURO V), et plusieurs niveaux de puissance. Jusqu’ici rien de révolutionnaire... Mais sa conception, particulièrement compacte, va lui permettre d’être monté de façon indifférente aussi bien dans le sens longitudinal que transversal. Les possibilités sont donc décuplées. Outre la Classe C, présentée aujourd’hui sous la forme d’une série spéciale, ce moteur animera la future Classe E, le GLK et même la grosse Classe S. A terme, ce 4 cylindres prendra le relais des 200 CDI et 220 CDI.
L’OM 651 ou 250 CDI est déclinable en trois niveaux de puissance : 136 ch, 170 ch et 204 ch. Mercedes lui a implanté une technologie common rail de 4e génération ainsi qu’un nouveau concept d’injecteurs piézo-électriques, censé apporter une plus grande souplesse de fonctionnement ainsi qu'une double suralimentation pour fournir un couple linéaire. A préciser que la version de base, disposera d’un Turbo simple. Les valeurs de consommation (5.2 l/100 km) et d’émission (138 g CO2/100 km) relativement basses, ne sont pas obtenues au détriment des performances puisque cette Classe C 250 CDI passe de 0 à 100 km/h en 7,0 secondes et atteint une vitesse maxi de 250 km/h.
Invités à tester ce moteur sous le capot de la nouvelle Classe C Blue Efficiency Prime Edition, nous nous sommes donc rendus à Untertukheim, à quelques kilomètres de Stuttgart. Après une brève conférence dans les ateliers de montage ultra-modernes (rien à voir avec notre Cléon à nous) nous avons pris possession de notre modèle d’essai limité à 5000 exemplaires et commercialisé à 40 638 €.
S’il n’a pas la noblesse d’un V6 dans sa sonorité et sa douceur de fonctionnement, ce 4 cylindres peut en revanche miser sur un comportement spontané et surtout une régularité dans ses montées en régime. Légèrement cogneur sous les 2000 tr/mn, rien à voir tout de même avec un TDI, il déballe ses 500 Nm de façon constante. Il peut également se vanter de reprendre très bas. On garde ainsi toujours une réserve sous le pied droit sans jamais avoir besoin de jouer du levier de vitesses.
Notre version Blue Efficiency était équipée des pneus à faible résistance au roulement et d’une gestion économique de l’assistance à la direction. Qui réduit cette dernière si elle n’est pas sollicitée. Ces modifications permettent selon Mercedes d’abaisser la consommation. Sur notre premier parcours, jalonné de routes de campagnes, l’ordinateur de bord affichait un peu moins de 8l/100 Km. Une petite déception alors que le constructeur nous annonçait seulement 5.2 l/100 km.
Sur le second parcours, les quelques mots échangés au préalable avec l’un des motoristes ont porté leur fruit. En respectant l’indicateur de changement de rapports, nous sommes parvenus à abaisser la consommation à 5.8 l/100 km. Mais évidemment au détriment d’un comportement sportif. Preuve que modérer sa consommation revient en grande partie à l’éco-conduite…Très utile en fin de mois.
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