4. Le prix de la course : risque-t-on de se faire arnaquer ?

Le prix de la course : risque-t-on de se faire arnaquer ?

Les services, l’accueil et la rapidité ont, bien sûr, un prix et les taxis ne dérogent pas à la règle. Et, pendant la durée d‘un trajet, nous sommes tous les mêmes. Nous regardons de temps en temps le compteur pour vérifier le coût de la course. C’est la crainte principale quand nous prenons un taxi : "Est-ce que je ne vais pas me faire avoir ?".

Premier taxi : 87 francs

Pour le premier chauffeur, rien à dire. La course nous revient à 87 francs pour une demi-heure de transport. Il faut juste noter que le chauffeur, très consciencieux, n’oublie pas de changer de tarif dès que l’on arrive à la fin de la zone A. La note de frais est claire.

Deuxième taxi : 100 francs

Les bouchons que nous avons rencontrés et le trajet du deuxième chauffeur pour rejoindre la place de la Madeleine, se paient cash. Au final, nous devons débourser 100 francs soit 13 francs de plus que lors du premier voyage. Plus de 10 0x80488c0our le même trajet. Autre motif de mécontentement, le justificatif est bâclé et incomplet. Ce n’est déjà pas agréable de recevoir la note, mais dans ce cas-là, elle est encore plus dure à digérer.

Troisième taxi : 86 francs

Dans le troisième cas, celui du taxi au Scénic : rien à signaler, c’est même le meilleur rapport qualité prix. En effet, pour le parcours le plus rapide (20 min), nous avons payé 86 francs donc le moins cher des 3 tests effectués ; bravo donc, et pour preuve de ma satisfaction, le chauffeur a même droit à un bon pourboire… Seul reproche, la note n’est pas très lisible.

Bilan : Ouf. Vous pourrez prendre dorénavant le taxi tout en étant rassuré. Le plus souvent, vous ne risquez pas de payer des tarifs exorbitants. Bien sûr, notre enquête n’a pas de valeur statistiques, mais elle souligne tout de même l’honnêteté des chauffeurs rencontrés.

Comment payer ?

Qui dit prix dit forcément mode de paiement et c’est là que le bât blesse ! L’argent liquide est en effet le mode de règlement préféré des chauffeurs. Les chèques ne sont pas acceptés et les Cartes Bleues ne sont pas encore très répandues. Les taxis qui n’ont pas la machine adéquate proposent aux clients de s’arrêter à un distributeur, mais cette solution est loin d’être pratique, car pendant ce temps, le compteur tourne.

Les compagnies (G7, Taxis Bleus et 01) qui acceptent, sans problème, les Cartes Bleues marquent donc un point important par rapport à leurs concurrents.

Si la G7 se caractérise par des services de qualité, en revanche, trouver un de leurs véhicules à une gare sans réservation, un jour de pluie ou un vendredi, à la sortie des bureaux relève de l’exploit.

Combien doit-on payer ?	Dès le départ, la prise en charge vous coûte 13 francs Ensuite trois tarifs sont appliqués selon différentes zones réparties en zone A, B et C. Le tarif A : 3,87 F au km. Le tarif B : 6,32 F au km. Le tarif C : 7,40 F au km. Toute heure d’attente est facturée 155 francs.
	Tarif applicable de 7 h à 19 h	Tarif applicable de 19h à 7h Dimanche et jours fériés
Zone parisienne : Paris, boulevard périphérique inclus	A	B
Zone suburbaine : fin de la zone des taxis parisiens, desserte des aéroports d’Orly et de Roissy, desserte du parc des expositions de Villepinte*.	B	C
Au-delà de la zone suburbaine	C	C

*La desserte des aéroports d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle, ainsi que du Parc des expositions de Villepinte, s’effectue au tarif de la zone suburbaine bien qu’ils soient en dehors de cette zone. A cela, il faut ensuite ajouter des suppléments : - Pour la prise en charge dans une gare SNCF : 5 F de plus - Pour la prise en charge d’un 4e adulte : 15 F de plus - Pour la prise en charge d’un animal : 4 F de plus, mais le chauffeur peut refuser de prendre votre animal. - Pour la prise en charge de bagages ou de colis encombrants. A noter Bien que les Français soient réputés pour être des perpétuels insatisfaits, nous ne sommes pas les plus mal-lotis car les tarifs pratiqués dans les autres pays européens sont, en général, plus importants. En effet, à titre comparatif, pour une course à Paris vous coûtant 53 francs, vous devrez débourser à Rome 57 francs, 89 francs à Oslo et même 131 francs à Genève. Le taxi parisien est donc l’un des moins chers de toute l’Europe.

Point de vue

Alain Estival

Président de la FNAT

(Fédération Nationale des Artisans du Taxi)

Parfois critiqués et même agressés, les taxis peuvent connaître situations délicates. Alain Estival regrette que "si cette profession est familière, elle reste méconnue. Et ce problème de réputation qui n’est pas justifiée repose sur une incompréhension".

Néanmoins, malgré toutes ces difficultés, "Les candidats ne manquent pas et le niveau des examens est de plus en plus élevé. La sélection est donc plus sévère". En revanche, le président de la FNAT reconnaît volontiers que sa confédération doit "s’améliorer dans la commercialisation et dans le contrôle de la qualité".

A l’avenir, la gamme des services proposés va s’élargir. "Les systèmes de DVD embarqués qui sont déjà apparus vont, par exemple, se vulgariser". Enfin, Alain Estival tient à mettre les choses au point concernant "Taxi" et "Taxi 2" : Ces deux films ne sont que des fictions qui sont éloignées de la réalité. Inutile donc de croire que votre chauffeur va battre le record de la traversée de Paris ou de Lyon.