Cote Caradisiac Lada Natacha Cabriolet 1994 : 3 100 €
Cote Caradisiac Lada Natacha Cabriolet 1995 : 3 400 €
Cote Caradisiac Lada Natacha Cabriolet 1996 : 3 900 €
Drôle d’idée que de déshabiller une Samara. Elle est pourtant venue à un carrossier belge (ESB) – on en entend déjà qui ricanent -, et si elle n’a pas tenté le distributeur des Lada dans le Plat Pays, elle a séduit l’importateur français. Au début de la commercialisation en 1993, il envisageait une production d’une vingtaine d’exemplaires par semaine pour un total de 600 unités. Las, elle n’a pas dépassé 180 exemplaires en trois ans. Les tarifs bien au-dessus de ses talents ont cassé sa carrière, achevée à la fin de 1995. Une collector en somme.
La recette qui a fonctionné chez Rover pour la Mini et dans une moindre mesure pour la 114 n’a pas pris pour la Natacha. Question d’image et aussi d’habitude. Des Anglaises qui enlèvent le haut, c’est du classique. En outre, la Mini a toujours profité d’un vrai capital de sympathie malgré sa fiabilité aussi déplorable que celle de la Russe et en cabriolet, de son couvre-capote dépassant de la ligne de caisse (bourrelets) encore plus disgracieux que celui de la Natacha.
L’image ringard de Lada lui est fatale
C’est bien ce paradoxe (doublé de celui des tarifs) de partir d’une base à l’image ringarde qui a contribué au fiasco du cabriolet Lada et qui fait son charme aujourd’hui. Au-delà de l’exclusivité garantie. Vous voilà prêt à affronter le regard moqueur ou ébahi des badauds, surtout avec les appendices pseudo-sportifs de bas de caisse de la 1500 ? Il faudra encore composer avec une rigidité presque comparable à un loukoum, l’absence d’arceau pénalisant la rigidité de la caisse (et la longévité) malgré la structure légèrement renforcée par rapport à la Samara.
Des qualités routières proches d’une R9 de 1980…
Les qualités routières et de confort proches d’une R9 ou R11 du début des années 80, voire du cabriolet Alliance américain conçu sur cette base Renault, ne sont pas non plus exemplaires, mais encore acceptables. La fiabilité franchement aléatoire l’est moins. Il s’agit le plus souvent de babioles, surtout au niveau de l’allumage et du faisceau électrique, qu’un bon mécanicien du dimanche pourra assez facilement réparer sur cette mécanique simplissime. De surcroît, la plupart des pièces sont à des prix imbattables et disponibles. Il est toujours possible par exemple de trouver une toile de rechange, à moins de 1 200 €. À ce prix-là, vous m’en mettrez deux.
… mais on l’aime bien quand même
Passons sur les performances, justes en 1.1 et suffisantes avec le 1.5 litre. Les deux moteurs se montrent plutôt soiffards, et l’adaptation précipitée au catalyseur n’a pas arrangé les choses. Il faudra se passer de la sellerie cuir, de la climatisation ou d’un dispositif de sécurité en cas de retournement et autres babioles pour Occidentaux nantis. Plus sérieusement, l’absence de direction assistée s’avère préjudiciable en ville. L’équipement de série comprend toutefois appuie-tête avant, rétroviseurs extérieurs réglables de l’intérieur (manuellement !) voltmètre et économètre sur la 1100, la 1500 offrant en plus la peinture métallisée, les jantes en alliage, un kit aérodynamique de bas de caisse et des extensions d’ailes.
Exactement 10 000 F différenciaient les deux versions durant leur commercialisation. La 1100 coûtait déjà 79 800 F, soit 37 100 F de plus que la berline 3 portes équivalente (1100 GL). Près d’un an après l’abandon de la 1100, au millésime 96, la 1500 perdit ses jantes alliage de série et chuta à 81 250 F. Encore trop cher pour séduire, le cabriolet fut définitivement enterré quelques mois plus tard.
Bref, voilà un cabriolet de conception encore plus rustique que la Felicia Fun pick-up, mais tout aussi décalé. Le Natacha se négocie à des prix inconnus de nos services, compte tenu de transactions rarissimes. On songe à embaucher de fins limiers de l’ex-KGB pour en savoir plus.
La Lada Natacha Cabriolet en bref 2 portes, 4 places ; transmission aux roues arrière ; longueur : 4,43 m ; coffre de 230 litres. Commercialisée en juin 1993 avec moteurs 1.1 et 1.5. Version 1.1 supprimée en septembre 1994. Modèle supprimé fin 1995, stock épuisé à l’automne suivant.
Caractéristiques Lada Natacha Cabriolet 1.5 à moteur 1499 cm3, 71 puis 67 ch à 5300 tr/mn, 118 Nm à 3500 tr/mn ; boîte manuelle 5 rapports ; performances : 155 km/h, 400 m DA en 18,7 secondes ; degré d’équipement unique ; direction à assistance constante ou Servotronic variable en fonction de la vitesse en option. Consommation selon anciennes normes (urbaine/90/120 km/h) en litres aux 100 km : 6,0/8,0/9,6 ; moyenne réelle estimée : 10,6 l/100 km.
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Voir le mini-site Lada Natacha
Qualités :
4 places, moteur souple, tenue de route décente, exclusivité garantie.
Défauts :
Finition, comportement daté, freinage instable, lunette arrière souple, volume du coffre limité, consommation élevée.
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