3. La qualité : un leitmotiv récurrent, mais normal non ?

Qualité, qualité, qualité ! Pas un paragraphe, pas un exposé qui n'ait été fait sans utiliser ce mot. On nous l'a dit, répété, martelé à l'envie durant toute cette journée de présentation de la nouvelle A3. Il semblerait que la marque en fasse un leitmotiv, ce qui somme toute, est mieux que l'inverse. Direction donc le bâtiment N30, siège du département qualité, pour se voir expliqué comment les 200 personnes qui y travaillent font de leur vision de la qualité une réalité.

Et de nous démontrer, preuves et ateliers à l'appui, qu'ils mettent tout en œuvre pour y arriver. Comme nous l'avons déjà évoqué, leur discours tient en une phrase : "Là où nos concurrents s'arrêtent, nous faisons encore un pas de plus vers la qualité totale…". Ce qui au demeurant, est un langage que l'on retrouve chez tous les concurrents Premium, mais aussi chez les Japonais et Coréens. Il ne faut pas croire qu'Audi soit le seul à faire des efforts de ce côté-là, et à ce titre les marques françaises ont également indéniablement progressé depuis 2004-2005.

Mais puisque nous sommes chez Audi, donnons quelques exemples de ce que la marque entend par qualité.

Concernant la carrosserie par exemple, les écarts entre panneaux se réduisent toujours plus (de 6 à 8 mm sur la première génération, à moins de 3 sur celle-ci, il existe même des écarts "0" entre carrosserie et boucliers). De fait, les outils de production choisis pour travailler sur les chaînes de montage permettent cette nouvelle précision. Dans les écarts entre panneaux, on tient compte de l'épaisseur des couches de peinture, qui peut varier, pour définir les marges de tolérance.

Concernant la trappe à essence, l'écart avec la carrosserie est différent en haut et en bas de la trappe. En effet, comme on regarde souvent sa trappe d'en haut, l'angle de vue ferait paraître différent cet écart s'il était uniforme. En le faisant asymétrique, il paraît équivalent en haut et en bas lorsque l'on regarde la voiture à hauteur d'homme.

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Lorsque les ajustements risquent de provoquer des contraintes, le département qualité revoit sa copie et réalise les corrections nécessaires, à l'intérieur des marges de tolérance de chaque pièce, pour que l'ensemble soit cohérent et ne crée aucune tension nulle part, ces dernières étant mauvaises pour la longévité à long terme.

D'impressionnants gabarits, de porte, de face avant ou arrière, réalisés en aluminium, mais aussi le "maître", en quelque sorte l'étalon de référence symbolisant la voiture parfaite, permettent de réaliser tous ces ajustements et corrections en ayant l'assurance d'avoir toujours la même base. Et bien sûr, tout l'atelier est gardé à température et hygrométrie constantes, pour n'avoir aucune disparité de mesure.

Un souci du détail constant

Pour l'habitacle et les équipements, le souci de toujours mieux faire est également constant. Par exemple, les nouveaux aérateurs composés de 31 éléments intègrent une petite pièce montée sur ressort, chargée de faire un bruit "qualitatif" à chaque fois que l'on ouvre ou ferme l'arrivée d'air. Dans la même veine, le nouvel accoudoir, qui coulisse désormais, faisait trop de bruit en butée. Il a donc été décidé d'étudier une petite pièce en caoutchouc, montée sur la partie mobile, qui permet d'obtenir un bruit sourd à chaque fois qu'on arrive en butée.

Un premier levier de vitesse avait pour désagrément d'avoir une bague argentée trop haute de 0,19 mm. "Cela se sent dans la paume de la main" a décrété le chef qualité, et donc la pièce a été ajustée.

Autres détails, la grille du haut-parleur de planche de bord, et les chromes. Pour la première, un premier modèle rendait mal visuellement car son bord de découpe était inégal. Il passait parfois sur du plastique plein, parfois dans un trou. Il a été décidé de changer l'angle de la pièce et d'agrandir les trous pour remédier à ce désagrément visuel.

Pour les chromes, dont il existe mille nuances, Audi a fourni à chacun de ses fournisseurs des étalons de référence pour que chaque pièce soit rigoureusement identique, et en harmonie avec tous les chromes de l'habitacle.

Pour les teintes de moquettes et plastiques, les développeurs disposent de studios capables de passer de la lumière naturelle à celle des néons ou à celle de l'éclairage intérieur. En effet il faut que les couleurs s'harmonisent dans tous les cas de figure. Et vous seriez surpris de voir à quel point une couleur peut changer, et se mettre à détonner selon l'éclairage appliqué.

On retrouve partout, pour chaque pièce, pour chaque détail, le même souci de perfection. Qui se retrouve ensuite sur les chaînes de production, avec 4 300 points de contrôle par voiture. Ce qui, pour des automobiles vendues plus chères que leurs homologues, semble somme toute assez normal. Il faut bien arriver à justifier le prix.