C'est à l'issue du "Grenelle de l'environnement" que le principe de cette "prime à la casse" ou "prime de renouvellement" a été entériné. Le but : encourager les automobilistes à se débarrasser de leur ancienne voiture gourmande et polluante, pour en acquérir une plus propre. Son montant tournerait autour de 1 000 €. Un groupe d'expert a été désigné pour plancher sur le sujet, et rendra ses conclusions courant décembre. Il sera chargé de définir les champs d'application de cette prime, sa forme (rabais, crédit d'impôt), quels seront les véhicules concernés, ou encore si elle sera temporaire ou pérenne.
Globalement saluée pour son impact à priori bénéfique en terme de diminution des rejets de CO2, elle amène néanmoins des questionnements chez certains automobilistes. En effet, si la plupart sont en accord avec le principe, beaucoup n'ont malheureusement pas les moyens au départ de s'acheter une voiture neuve moins polluante. Tout simplement.
De là a émergé l'idée que cette prime pourrait également s'appliquer pour l'achat d'un véhicule d'occasion récent, soit entre 1 et 2 ans d'âge. Cet élargissement de la mesure aurait ainsi un impact plus grand, puisqu'elle intéresserait évidemment beaucoup plus de monde. Un chiffre pour l'illustrer : il s'achète chaque année en France plus de 500 000 occasions de moins d'un an.
Allié de choix pour la défense de l'élargissement de la prime aux véhicules d'occasion, Roland Gardin, président du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA). Il défend cette idée avec conviction, parlant même des occasions de moins de cinq ans, ce qui nous paraît presque exagéré.
Par chance, le CNPA fait partie du groupe d'expert chargé de rendre son verdict. Soyons donc optimiste.
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