Spécialiste de l'endurance
En 1960, la vie privée du pilote suédois change avec son mariage avec Marianne (la petite fille de l'inventeur de la dynamite Alfred Nobel). Désormais, il ne sera plus seul sur les courses. Sa femme et ses deux enfants Joakim jr et Jonas - qui naîtront quelques années plus tard - vont le suivre partout. Des petits Bonnier, qui recevront une éducation stricte : discipline et tenue irréprochable comme papa. N'allez pas croire que la vie n'est pas rose pour les bambins, chez les Bonnier on rit beaucoup. Joakim n'hésite d'ailleurs pas à faire des blagues en dehors des circuits, dans le respect le plus strict des règles de bienséance, sans excès, bien entendu. C'est sans doute cet état d'esprit qui le rapprochera de pilotes comme von Trips, et surtout Graham Hill qui le choisira comme parrain pour son fils Damon.
L'année 1960 est également une période charnière dans la carrière du pilote, puisqu'il s'investit de plus en plus en endurance. Porsche l'embauche pour les grandes courses de sport. Son premier titre de gloire dans cette catégorie, il l'obtient avec Herrmann et Graham Hill à la Targa Florio. Ensuite, il est second avec Gendebien des 1000 km du Nürburgring. Un circuit qu'il affectionne particulièrement puisqu'il remporte sur une Porsche en F2, le GP d'Allemagne dans un déluge de pluie et un épais brouillard. Courageux mais pas pour autant téméraire, Bonnier préfère attendre pour doubler que de risquer un accrochage. Cette intelligence de la course va lui permettre de se constituer un palmarès impressionnant en endurance. On retiendra les victoires aux douze Heures de Sebring en 1962 avec Lucien Bianchi sur une Ferrari Testa Rossa, et à la Targa Florio en 1963 avec Carlo Abate sur une Porsche. Il finira trois autre fois sur le podium de cette épreuve en 1961 (2e), 62 (3e) et 1971 (3e) ! Autre succès, la victoire aux 1000 km de Nürburgring 1966 sur une Chaparral avec Phil Hill. Enfin, une belle deuxième place aux 24 Heures du Mans 1964 avec Graham Hill sur une Ferrari "privée".
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