En bref
Berline compacte 5 portes
2 moteurs à essence 120 et 165 ch
Un diesel 150 ch aux normes Euro 6
De 22 600 à 32 400 €
Lancée en Europe le 7 novembre 2013 en berline 5 portes, la Mazda 3 troisième du nom amorce une sérieuse montée en gamme par rapport à la précédente qui aura connu une brève carrière (du printemps 2009 à l’été 2013). Ce n’est pas une évolution très originale, elle paraît même presque inéluctable dans une catégorie où la championne des ventes en Europe, la dernière génération de Volkswagen Golf, a placé la barre très haut.
Non seulement la nouvelle Mazda 3 se met au goût du jour avec son système de connectivité embarquée (MZD Connect), mais elle intègre aussi de nombreux systèmes de sécurité active, suivant la tendance lancée en 2011 par la Ford Focus. Cela dès la finition de base comme en attestent le système d'alerte de véhicules en approche ou la surveillance de pression des pneus, et mieux encore avec le haut de gamme qui adopte entre autres un régulateur de vitesse adaptatif (ACC) en série.
Dans la lignée de la 6 et du CX-5
Afin de conjuguer bonnes performances et faibles consommations, la nouvelle Mazda 3 cinq portes profite d’une aérodynamique favorable avec un SCx de 0,62 (Cx de 0,275 contre 0,30 à sa devancière, et même de 0,26 pour la 4 portes) et reprend à son compte les avancées du programme SkyActiv initié par le SUV CX-5 début 2012 pour les moteurs et les transmissions. Sans oublier la partie dudit programme concernant le châssis, voulu efficace notamment en optimisant les facteurs sécurité/rigidité/poids. Elle gagne ainsi une cinquantaine de kilos en moyenne (de 20 à 80 kg selon les versions et la gamme démarre à moins de 1 200 kg) sur celle de deuxième génération, tout en accroissant sa rigidité structurelle en torsion de près de 30 %. A l’opposé des petites cylindrées turbocompressées qui gagnent toujours du terrain, les récents et gros moteurs Mazda Skyactiv à haut rendement (avec système i-Stop de coupure et de redémarrage ultra-rapide du moteur) repris à la 6 et au CX-5 se retrouvent sous le capot de la Mazda 3. On trouve deux versions du 2 litres à essence (120 ch et 165 ch) pétillantes et un 2.2 Diesel de 150 ch propre. Ce dernier se dispense de système de post-traitement des NOx pour répondre à la future norme antipollution Euro 6. Tous offrent le choix entre boîte manuelle et automatique, sauf le 165 chevaux à essence. Pour 2013, toutes les motorisations évitent le malus avec des émissions de CO2 en dessous de 136 g/km, y compris associées à la bva.
La « 3 » prend place dans un marché des compactes qui représente en France 250 000 unités par an, voire 300 000 si on inclut les modèles premium telles que les Audi A3, BMW Série 1, Lexus CT et Mercedes Classe A… Elle vise un objectif compris entre 1 500 et 1 800 immatriculations par an, dont 90 % avec l’unique motorisation Diesel. C’est peu si on considère la très bonne santé du constructeur en France qui totalisait à peine 5 300 ventes en 2012, et qui va frôler les 7 000 unités cette année dans un marché pourtant en baisse de 10 %. Cette ambition modeste s’explique néanmoins par la montée en gamme du modèle dont le prix en cœur de gamme atteint déjà 29 000 € (2.0 D bvm6 Dynamique, suréquipée), et par l’absence de diesel de grande diffusion, entre 105 et 120 chevaux. Ce manque ne sera comblé que fin 2014, début 2015, avec un petit moteur maison. La carrosserie 4 portes présentée récemment à Francfort enrichira l’offre sur le marché français courant 2014, mais elle ne dopera pas beaucoup les ventes compte tenu de la faible côte d’amour des berlines « sedan » chez nous. Enfin, l’objectif de vente est modéré car Mazda France part de loin : l’ancienne Mazda 3 réalisait 1 110 ventes en 2012 (volume proche de la Lexus CT200h, devant la Lancia Delta à 762 exemplaires, suivie de l’obsolète Fiat Bravo à 613 unités). Elle était donc loin de toutes ses autres rivales, même des seconds couteaux comme la Honda Civic qui totalisait près de 3 000 unités (Seat Leon à 4 113, Kia Cee’d à près de 4 700, Alfa Giulietta à 6 251, et l’ancienne Toyota Auris à 7 520 exemplaires). Les grosses pointures qui se situent dans le top 50 des ventes de voitures neuves en France dépassant 10 000 exemplaires par an…
Grande et jolie compacte
Allongé de 6 cm, l’empattement la Mazda 3 devient le plus long de la catégorie, à égalité avec la longue Lancia Delta (4,52 m) et la Toyota Prius au gabarit proche. Notre japonaise du jour conserve pourtant la longueur de la précédente (4,46 m) qui la situe toujours une quinzaine de centimètres au-dessus de la moyenne. Avec son nez vertical, ses flancs élégamment travaillés, son design extérieur semble plaire. L’habitabilité reste bonne à toutes les places, mais ne progresse pas en longueur et en hauteur. On note toutefois un progrès de quelques centimètres sur sa devancière à l’avant et à l’arrière en largeur aux hanches comme aux épaules. En revanche, l’allongement de l’empattement profite au coffre plus profond de cinq centimètres. La capacité augmente de dix litres ; elle reste insuffisante avec 350 litres sous le cache-bagages (364 litres en incluant le logement sous plancher où se cache le kit anticrevaison). Une fois les dossiers rabattus en chargeant jusqu’au pavillon, elle se rattrape et rejoint la moyenne avec ses 1 250 litres, tout en offrant un plancher plat.
D’une génération à l’autre, la finition progresse doucement. On n’est pas encore au niveau de la Golf, ou d’une 308. Pas de quoi en faire un plat, mais c’est un brin triste, même si la planche de bord d’inspiration BMW s’orne d’un grand écran de navigation façon tablette (non rétractable, et tactile à l’arrêt) de 7 pouces sur toutes les versions, et la console de jolies molettes cerclées de chrome, y compris à la droite du classique frein à main pour l’intuitive commande rotative (HMi) qui permet de piloter les fonctions d’infodivertissement ou la navigation…
Le combiné des instruments offre la place centrale au compte-tours, le tachymètre numérique se contentant d’un cinquième du cercle. Sur la finition médiane et haute, la vitesse et au maximum deux autres données profitent d’un affichage tête haute monochrome.
La position de conduite est excellente, les sièges élargis et abaissés par rapport à la précédente Mazda 3 offrent un bon maintien, même avec la sellerie en cuir disponible de série sur la finition Sélection. Volant trois branches gainé de cuir bien en mains, on s’empresse d’appuyer sur le bouton « Start »…
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