Essai vidéo - Alfa Romeo Giulietta QV, l'as du trèfle

L'Alfa Romeo Giulietta est née en 2010, elle a reçu un léger dépoussiérage en fin d'année dernière et se dirige lentement vers une fin de carrière dont la date devrait dépendre de la faculté des responsables de la marque à appliquer le nouveau nouveau plan de relance annoncé récemment par Sergio Marchionne. Ce plan doit replacer Alfa Romeo face aux meilleures premiums grâce notamment à une nouvelle plateforme modulaire conçue pour des propulsions, ce qui signifie que la Giulietta telle qu'elle existe actuellement ne sera pas reconduite. Elle est pourtant celle qui permet à Alfa de garder une narine hors de l'eau actuellement et surtout, elle est depuis son lancement une très bonne auto. C'est à rappeler car on a tendance à l'oublier, habitués que nous sommes des productions approximatives et décevantes du constructeur ces dernières décennies. En guise de baroud d'honneur, la Giulietta frappée du trèfle à 4 feuilles revient au catalogue dans une exécution totalement remaniée et mise à jour.

Pour reconnaître une Giulietta QV somme toute assez discrète, hors les badges sur les ailes, il faut se plonger dans son regard que l'on découvre assombri comme ses vitres arrière, apprécier le traitement Dark Chrome de ses rétroviseurs, calandre, poignées et entourage d'antibrouillards, lui reluquer le popotin d'où émergent 2 sorties d'échappement plus grandes ou encore mesurer ses nouvelles jantes de 17'' cachant à peine les étriers Brembo rouges à 4 pistons de 330 mm (et pas 320 comme dit dans la vidéo). À l'intérieur, la QV se distingue de ses sœurs par une instrumentation spécifique frappée du trèfle, des sièges cuir et Alcantara, un volant cuir à méplat et des seuils de porte, tapis de sol et pédalier aluminium badgés du trèfle là encore. Si vous trouvez que notre modèle d'essai est légèrement différent de ce qui est décrit ci-dessus, c'est parce que nous étions au volant d'une des 999 Launch Edition (60 pour la France) qui reçoit des éléments extérieurs en carbone, des jantes en 18'' et qui ne sera disponible qu'en rouge Alfa, rouge Competizione ou gris Magnesio Mat.

Mais le plus important, comme souvent, ne se voit pas sur la carrosserie toujours aussi séduisante, il faut le préciser. Non, l'intérêt de cette nouvelle QV est l'adoption du duo moteur-boîte 1 750 Turbo de 240 ch et 340 Nm de couple avec la boîte double embrayage TCT à 6 rapports étrenné par le coupé 4C qui déboule avec un Launch Control dans son package. Le surpoids de ce type de boîte qui alourdit le nez des autos l'adoptant est ici compensé par l'allégement de 22 kg du bloc moteur en aluminium. Ce dernier est toujours piloté par le fameux DNA d'Alfa, un système qui modifie la réponse de l'auto (moteur boîte) selon 3 modes : All Weather (tous temps), Natural et Dynamic.

Si la présence d'un launch control avec ce dernier mode activé en écrasant frein et accélérateur nous a tout de suite fait saliver, l'annonce de la présence d'un ESP non déconnectable nous a passablement refroidis. L'essai sur route qui suit nous montrera qu'il ne fallait pas (être refroidi).