Vous aviez pu la découvrir de façon statique lors du dernier salon de Genève. La voici à l'essai sur Caradisiac. Cette Mégane 3 CC est la dernière déclinaison de la famille Mégane. Nous connaissions les versions Coupé et 5 portes, le break Estate, les Scénic court et long, voilà donc que débarque sur nos routes (plus ou moins) ensoleillées la Coupé-Cabriolet. Elle reprend tous les ingrédients qui ont fait le succès de la Mégane 2 CC, à savoir une architecture 4 places, avec toit rétractable en dur, et vitré s'il vous plait ! Mais Renault, conscient qu'il restait bien quelques défauts, à fait évoluer sa recette en tendant vers plus d'agrément et de facilité de conduite. D'autant qu'il faut maintenant affronter la concurrence d'une Peugeot 308 CC assez réussie et innovante, pour ne citer que la concurrente principale.
Une esthétique valorisée
Pour la robe de son nouveau CC, Renault a repris pour la face avant les gènes de la version coupé. Si le capot reste identique, le bouclier est en effet celui du coupé, avec ses écopes de chaque côté de la plaque d'immatriculation, et les antibrouillards déportés sur les côtés. Le profil, lui, est plus allongé. Il faut dire que la longueur totale a augmenté de 13 cm, pour culminer à 4,49 m. C'est l'empattement qui en profite le plus (+ 87 mm), tandis que les passagers arrière n'ont droit qu'à un petit cm supplémentaire seulement au niveau des genoux (c'est beau-papa qui va être content).
La poupe de la Mégane 3 CC fait plus polémique. Renault en a grandement modifié le dessin, afin d'essayer de la fluidifier et de gommer la sensation de lourdeur de la précédente génération. Du coup, les feux arrière mordent largement sur le couvercle de malle, le seuil de chargement se retrouve très bas et le bas du bouclier est en plastique noir pour alléger l'ensemble. Au final, et même si ça se discute, le style reste encore encore un peu mastoc. Preuve que dans tous les cas, il est difficile d'obtenir le coup de crayon parfait lorsqu'un toit rigide doit trouver sa place dans la soute.
Au chapitre des détails qui flattent le conducteur, les motants de pare-brise se couvrent d'un plastique imitation chrome satiné assez bien réalisé, qui se retrouve sur tout le tour de caisse. Le toit, lui, quelle que soit la teinte de la voiture, sera noir brillant. Ce qui permet, dixit le dossier de presse, de "lire visuellement" le cabriolet, même toit en place. Un peu obscur, mais le résultat est en tout cas valorisant, sans être trop clinquant, il faut le reconnaître. Beau-papa sera fier de l'allure du carrosse de son gendre...
Le toit en dur, toujours fourni par l'équipementier Karmann, conserve, et c'est tant mieux, son ciel de toit vitré, dont la surface progresse par rapport à la devancière (de 10 %). Par contre, il repose sur une traverse de pare-brise avancée de 6 cm. Le but : donner une sensation de grand air plus importante lorsqu'on roule décapoté. Et accessoirement, éviter de se prendre le montant de pare-brise dans la tête à la montée dans la voiture, ce dont se sont plaints quelques clients...
A l'intérieur
Dans l'habitacle, aucune surprise, puisque la planche de bord est intégralement reprise de la berline. On retrouve donc une finition en progrès par rapport à la 2 CC, des matériaux plus valorisants, des ajustements sans faille. On n'est pas encore au niveau d'une Audi A3 cabriolet mais on s'en rapproche.
La seule différence, notable, est la présence du bouton qui permet de décapoter et de ruiner le brushing de belle-maman. Ah ? Attendez... On me dit dans l'oreillette que non, que Renault a pensé à tout. Ouf, le brushing de belle-maman est sauf, du moins jusqu'à 90 km/h. En effet, le constructeur au losange équipe en série toutes ses CC d'une petite vitre fixe, en verre, qui permet de casser le flux d'air et d'éviter ainsi les remous. Le décapsulage de la Mégane prend 21 secondes, et ne peut être effectué qu'à l'arrêt. Ca fera moins peur à belle-maman, qui bénéficiera aussi de places arrières plus spacieuses. Enfin plus spacieuses : 1 cm de longueur au genoux gagnés nous l'avons dit, et des dossiers plus inclinés de 1 degré. Le coeur y était malgré tout. Et l'espace est suffisant si les passagers avant font moins d'1m80. L'accès est aisé (belle-maman n'y coincera pas sa jupe toute neuve) et les sièges avant bénéficient de la mémoire du réglage. En l'absence de passager, un filet anti-remous, facile à poser et à enlever, permet de rouler encore plus rapidement sans ressentir les remous (120 km/h). Mais c'est une option à 240 €.
Côté coffre, le volume est intéressant toit déplié, avec 417 litres annoncés (et réalistes). Volume qui passe à 211 litres toit replié. Le seuil de chargement a été abaissé, pour devenir le plus faible de la catégorie. Reste que lorsque le toit est en place, et le cache bagage aussi (obligatoire pour avoir l'autorisation de découvert), l'ouverture reste étroite et le chargement des bagages délicat. Une solution aurait pu être l'adoption d'un système de relevage partiel du toit, mais Renault ne l'a pas jugé utile, dommage...
Bon, beaux-parents installés, bagages rangés, ne reste plus qu'à tourner la clé et voir ce que cela donne sur la route.
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