La compacte de Renault accuse le poids des ans. Lancée en 2008, elle doit aujourd'hui faire face à une nouvelle génération de compactes plus légères, plus efficientes et aussi mieux connectées. Face aux dernières Peugeot 308 et Volkswagen Golf, la production française, qui ne sera pas renouvelée avant fin 2015, tente de maintenir l’intérêt. Cela commence par un second restylage. La Mégane adopte depuis fin 2013 la calandre façon « masque » dessinée par Laurens Van den Acker et devenue symbole de la gamme. Dans l’habitacle c’est le calme plat, la tristesse incarnée, même. La française souffre logiquement d’une conception dépassée par rapport à la concurrence et ce n’est certainement pas le passable système connecté R-Link qui peut faire illusion. Il en va de même de la sono Bose, livrée de série avec cette version TCe 130 ch EDC. Une arnaque auditive qui consiste à rebadger des enceintes bas de gamme avec le sceau de la maison « Bose ». En dépit de cette déception, la Mégane Bose edition offre plusieurs équipements de série intéressants comme le frein de parking électrique, la caméra de recul, la navigation, les jantes alliage 17’’, la carte mains libres, la clim régulée, etc. le tout pour un prix fixé à 25 200 €. À cela il vous faudra ajouter un (gros) billet de 1 500 € pour vous adjoindre les services optionnels de la boîte à double embrayage EDC. L’addition grimpe alors à 26 700 €… Trop cher pour une compacte, certes intéressante, mais datée. D’autant que sur le trottoir d’en face, la concurrence s’avère plus récente et aussi plus compétitive : Volkswagen Golf Confort line 1.4 TSi 122 ch DSG7 Confortline (26 260 €) et Peugeot 308 1.2 PureTech 130 Allure BVM (25 150 €).
L'un des principaux attraits de cette Mégane réside dans son agrément. Renault a eu la bonne idée d’associer l’excellent 4 cylindres essence 1.2 TCe à la boîte à double embrayage EDC. Ce moteur moderne fait appel à l’injection directe et à un turbo. Il développe ainsi 130 ch pour un couple maxi de 205 Nm de couple à 2 000 tr/mn. Son association avec la boîte EDC permet d’abaisser les consommations à 5,6 l/100 km et les rejets de CO2/km (130 g/km) pour ainsi se placer dans la zone neutre du malus. Sur le papier, ce mariage reste « dans le coup » face à la concurrence, et dans les faits aussi : à l’usage, le conducteur profite d’un agrément de conduite vraiment convaincant. Souplesse, discrétion, répondant et (relative) sobriété sont au rendez-vous. Rarement à court de souffle, ce moteur plein d’énergie jouit en prime d’un overboost qui vient vous épauler lors des dépassements (le couple maxi grimpe alors à 225 Nm). Le TCe reprend bas et grimpe sans trop de difficulté jusqu’à 6 500 tr/min. Le 0 à 100 km/h est abattu en moins de 10 s (9,5 s) et la V-max est affichée à 190 km/h. Renault annonce avoir réétagé les rapports de boîte afin d'offrir plus de dynamisme. En pratique, le changement ne saute pas aux yeux. Cette boîte EDC privilégie la douceur à la rapidité et reste quoi qu’il en soit moins performante que sa concurrente directe, la boîte DSG. Dans l’ensemble, le bilan de cette association est positif pour qui recherche une souplesse de conduite et un agrément au quotidien. La boîte EDC n’engendre pas de surconsommation par rapport à la boîte manuelle avec une moyenne de 6,8 l /100 km relevée durant notre test.
D’un point de vue dynamique, la Mégane figure dans le haut du panier des compactes européennes. Le train avant est incisif, la direction précise et l’amortissement est calibré aux petits oignons. Privilégiez toutefois la monte 17’’ plus confortable au quotidien. L’habitabilité est moyenne pour la catégorie, voire décevante en espace aux jambes. En revanche le coffre est généreux avec un volume de 405 litres.
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