En bref
2 roues motrices
Malus :250 €
Puissance : 140 ch
Cette nouvelle et 4e génération de Jeep Cherokee est un événement à plusieurs titres. Tout d’abord c’est le premier modèle conçu sous l’ère Fiat-Chrysler et pas uniquement un modèle rebadgé comme ont pu l’être les Lancia Grand Voyager, Fulvia et Thema. Ici, les deux groupes ont partagé leurs connaissances : celle du tout-terrain pour Chrysler par le biais de Jeep et celle des motorisations en ce qui concerne Fiat, afin de proposer un modèle plus cohérent avec les besoins d’un marché européen obsédé par la chasse au CO2. C’est dans cette optique que Jeep propose, pour la première fois, une version à deux roues motrices associée au « petit » moteur diesel de 140 ch. Ce mariage inédit a permis de limiter les rejets à 139 g de CO2/km et surtout le malus écologique à 250 €. Un argument qui devrait séduire les particuliers et surtout les entreprises assujetties à la TVS (taxe sur les véhicules de société). Cette dernière représente ici un montant compétitif de 765 €/an.
Pour cette nouvelle génération, exit le modèle rustique à l’intérieur bas de gamme et aux diesels bruyants. Le constructeur a soigné tous les paramètres qui sont chers à la clientèle européenne. On vous laissera juge du premier d’entre eux : le style. On retrouve bien la calandre à sept barrettes et les arches de roue en forme de trapèze typiques de Jeep mais l'air de famille s'arrête ici. Ce faciès spécifique avec les optiques déportées a le mérite d’être… original.
C’est surtout à bord que les progrès sont flagrants. Le Cherokee propose un univers soigné, composé de matériaux flatteurs et agrémenté d’équipements modernes. Toutefois, il n’atteint pas les standards de ses concurrents premiums. L’américain conserve le sens de l’accueil avec de la place à tous les niveaux, notamment grâce à sa banquette arrière coulissante (18 cm) qui libère beaucoup d’espace aux jambes. On aime particulièrement le confort des sièges. Le coffre atteint 423 litres. Un volume médiocre pour la catégorie mais justifié par la présence d’une véritable roue de secours qu’il est le seul sur le marché à proposer de série. Enfin, son niveau de modularité est plutôt bon avec un plancher plat, des dossiers repliables et fractionnables, un hayon motorisé et des barres d’arrimage.
Au volant, cette association est tout juste réussie. Le 2.0 Multijet de 140 ch peine à donner du tonus à ce gros pépère (1 753 kg). Les accélérations comme les relances sont passables et il faut constamment jouer du levier pour trouver un soupçon de couple (350 Nm). À ce propos, la boîte de vitesses mécanique à 6 rapports, certes bien étagée, est accrocheuse, ce qui entrave l’agrément de conduite. Malgré ce manque de vivacité, le bloc dispose de quelques qualités comme une sonorité discrète, de faibles vibrations et une soif modérée. Notre essai sur parcours mixte nous aura coûté une moyenne de 7,5 l/100 km.
C’est un sentiment de confort qui domine la conduite de ce Cherokee. Installé agréablement sur les sièges moelleux, le conducteur profite d’un amortissement de qualité et d’une insonorisation soignée.
Sans nul doute, c’est sur les grands axes que le Cherokee est le plus à l’aise mais sur petites routes, l’ensemble est loin d’être ridicule. Malgré un léger roulis, il reste solidement campé sur ses appuis pour garantir une tenue de route rassurante. Le volant XXL et le train avant un peu paresseux pénalisent l’agilité du véhicule. Dynamiquement, la voiture n’atteint pas le niveau des BMW X3 et Audi Q5 qu’il entend concurrencer.
Grâce à cette association 2 roues motrices/petit diesel, Jeep peut proposer une version plus accessible de son Cherokee. Ce dernier débute à 34 990 € en finition Longitude. Celle-ci embarque un équipement complet tel que le système multimédia Uconnect avec prises USB en façade et système bluetooth, la climatisation, l’aide au démarrage en côte, le radar de recul, la centralisation, le frein de parking électrique, etc. Cette offre s’avère plus compétitive en tarifs mais aussi en dotation par rapport à ses concurrents, les Audi Q5 TDi 150 (à partir de 38 170 €) et BMW X3 18d (à partir de 38 700 €).
Notre version d’essai « Longitude business » (à partir de 38 090 €) s’enrichit de l’aide au stationnement, du siège à réglages électriques et de la navigation. Le haut de gamme ici s’arrête à la finition « Limited » (à partir de 41 590 €) qui offre le chargeur de téléphone par induction, les sièges chauffants et ventilés et la sono Alpine de 506 watts.
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