Développée sur la base inédite de la future Golf Vet du Touran, l’Audi A3 2003 n’a plus grand chose à voir avec sa devancière. Sur le plan esthétique, l’allure change radicalement avec une double calandre, conforme à la nouvelle image de la marque, et des optiques de phares biseautés qui semblent tout droit sortis de chez un accessoiriste spécialisé dans le tuning. Ce choix est critiquable quand on connaît la catégorie de conducteurs, qui, en moyenne, d’après le constructeur, sont âgés de 44 ans et disposent d’un revenu mensuel de 4 052 €. Pas vraiment le portrait type de l’adepte de la personnalisation.
Mis à part cette prise de risque, les designers d’Audi ont joué la carte du consensus puisque cette nouvelle mouture conserve sa rondeur et sa ceinture de caisse haute, ne laissant que peu de place aux surfaces vitrées.
L’arrière est pour sa part beaucoup plus neutre.Les mensurations de la belle affichent un gain au niveau de la longueur et de la largeur de 48 et 30 mm, tandis que la hauteur diminue de 10 mn, ce qui lui donne un air plus trapu, plus accroché au sol. L’empattement augmente de 65 mm. L’habitabilité progresse et ce sont principalement les passagers arrière qui en profitent avec plus de place pour les genoux. Malgré l’espace gagné, l’A3 ne devient pas une familiale pour autant. L’impression de claustrophobie diminue certes pour les occupants de la banquette mais les vitres de custode restent fixes, sans même d’ouverture à compas.
La meilleure place est sans aucun doute possible celle du conducteur qui bénéficie d’un volant réglable en hauteur et en profondeur, mais aussi d’un siège confortable offrant une bonne assise et un maintien optimum. A noter, la poignée de frein à main en forme de "7", un détail qui permet une bonne prise en main et libère quelques centimètres de plus pour le bac en bout de console centrale.
Le dessin de la planche de bord adopte pour sa part un style plus moderne puisqu’il s’inspire de celui de l’Audi TT avec notamment des buses d’aération circulaires et des protège-genoux de part et d’autre du levier de vitesses.
Malheureusement, tout n’est pas parfait et la visibilité 3/4 arrière est loin d’être bonne avec des montants énormes qui compliquent sérieusement les manœuvres. Au final, la présentation confirme la réputation prestigieuse du constructeur. Du sérieux construit pour durer.
Une tenue de route irréprochable
Réputée pour être une marque à la pointe de la technologie, Audi a une nouvelle fois fait parler la poudre. Les reproches que l’on pouvait formuler à l’égard de l’ancienne génération concernant le pompage des suspensions et la tenue de route sur mauvais revêtement ont totalement disparu.
Plus basse de 10 mm, le châssis évolue avec un train avant de type McPherson et un schéma entièrement revu à l’arrière avec un train à quatre bras en remplacement du simple essieu de torsion. Avec en prime des débattements de suspension augmentés et un amortissement retaré, la caisse colle littéralement à la route et il est quasi impossible de mettre la voiture en défaut. L’assistance de la direction qui abandonne le mode hydraulique pour l’électromécanisme est une totale réussite car elle fournit une douceur, une meilleure tenue de route mais également une précision de conduite redoutable qui permet de placer la voiture très facilement en courbe. Loin de la vivacité d’une sportive, la nouvelle Audi A3 s’apparente plutôt à une GT qui assure à ses occupants confort, performances et sécurité.
Ce dernier domaine reste toujours l’un des atouts du constructeur qui offre de série six airbags (frontaux, latéraux et rideaux). A l’avant, les passagers bénéficient d’appuie-tête actifs qui permettent d’éviter le "coup du lapin" en cas de choc. Avec un châssis phénoménal et un comportement irréprochable, la nouvelle Audi A3 se présente d’ores et déjà comme la référence dans ces deux domaines.
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