3. Cocasses au quotidien

Pratique et agréable, voici les qualificatifs qui définissent le mieux la Go-Ped. Nous l’avons donc mise à l’épreuve.

Un transport aisé

Véritable engin alternatif, la Go-Ped peut également se transporter facilement grâce à son système de pliage. Pour réaliser cette manœuvre, rien de plus simple. Il suffit de monter un anneau métallique se trouvant sur le bas de la colonne de direction.

Ensuite, la Go-Ped peut se porter à bout de bras comme un quelconque sac. Il est par conséquent tout à fait possible de porter notre trottinette dans les magasins ou même de monter un escalier sans trop se fatiguer. Attention néanmoins au poids (15 kg) qui peut être pénalisant mais il existe des versions plus légères. Son faible encombrement permet également de la "caser" sans trop de problème dans un ascenseur.

Pas de soucis non plus pour la mettre dans le coffre d’une voiture. Elle trouvera facilement sa place dans une citadine ou une familiale, à moins bien sûr de posséder un véhicule disposant d’un coffre très limité.

Faire le plein d’essence

Comme tout engin thermique qui se respecte, la Go-Ped a besoin de carburant pour fonctionner. Rien de plus facile puisqu’il suffit de vous rendre dans une station service traditionnelle pourvue d’une pompe à essence distribuant du mélange à 2.5%, identique à celui des 50 cc.

Face aux voituriers

Vous voulez flamber avec votre trottinette en vous rendant dans les lieux branchés ? Possible. Nous l’avons testé en laissant notre engin aux voituriers de deux prestigieuses épiceries de Paris.

Chez Fauchon

Les voituriers ne sont pas étonnés du tout de nous voir arriver chevauchant notre destrier. Lorsque nous leur demandons de nous garder notre trottinette, nous n’avons droit à aucune réflexion et ils s’exécutent même avec plaisir. A la fin de notre visite, ils commencent même à nous demander des renseignements sur la Go-Ped et notamment le prix. Quand nous leur annonçons les tarifs, l’un d’eux nous répond:

"pour ce prix-là, je préfère acheter une Saxo d’occasion. Au moins j’y suis à l’abri quand il pleut !".

Un raccourci rapide et véridique qui ne gâche en rien la gentillesse de l’accueil.

Chez Hédiard

Changement radical d’ambiance où la réception est beaucoup plus froide. Quand nous demandons s’il est possible de rentrer dans le magasin avec la trottinette sous le bras, le voiturier nous répond d’un ton quelque peu dédaigneux : "je crois que cela ne va pas être possible. Je vous conseille de me la laisser et je vais la surveiller". Service minimum. Pas une seule question ou même un regard pour cet employé qui préfère rester derrière ses lunettes de soleil de stars. Pas assez distingué pour lui. Avec un skate BMW, cela aurait fait peut être moins "tâche".

La Go-Ped ne fait l’objet d’aucune homologation. Il est donc logiquement interdit de rouler avec cet engin, car elle ne possède pas de selle, ni de feux de signalisation. Malgré cela, un flou juridique persiste. La Go-Ped est tolérée par les gendarmes et policiers.

Pour preuve, nous avons demandé à des policiers à quelle loi était assujettie la Go-Ped et aucun d’entre eux n’a su nous répondre. Un petit conseil tout de même avant de partir : "ne pas rouler trop vite et respecter le code de la route". Sans blague, merci du renseignement !

Ce manque de précision se retrouve au niveau de l’équipement et de l’assurance. Contrairement à la plupart des deux-roues motorisés, il n’est pas nécessaire de porter un casque. Néanmoins, nous vous conseillons vivement de vous munir de gants en cas de chute.

En ce qui concerne l’assurance, la responsabilité-civile peut suffire mais sachez à titre indicatif qu’il existe des assurances spécifiques pour ce genre d’engin. Il vous en coûtera 75 euros.

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