Alors qu’il partage sa plate-forme avec son cousin Peugeot 2008, le C4 Cactus de Citroën n’a rien à voir avec lui en ce qui concerne son look. Rond avec une belle gueule, haut sur ses roues, des coussins de protection nommés Airbump achèvent de lui donner un look très original. L’originalité est également de mise dans l’habitacle où deux écrans digitaux donnent un côté high-tech à l’ensemble. L’un derrière le volant se charge des infos réservées au conducteur comme le compteur de vitesse, l’autre tactile placé au centre est pour la climatisation et l’info-divertissement.
La gamme se compose de quatre finitions (Start, Live, Feel et Shine) et cinq motorisations, trois essence (1.2 VTi de 75 ch, 1.2 VTi de 82 ch, et 1.2 e-VTi 110 ch) et deux Diesel (1.6 e-HDi de 92 ch et 1.6 BlueHDi de 100 ch). À noter que tous ces moteurs échappent au malus et pour le BlueHDi 100, on a même droit à un petit bonus de 150 €. La première motorisation essence de 75 ch est réservée à l’entrée de gamme. Afin de bénéficier d'un tarif attractif, le C4 Cactus équipé de ce moteur ne peut disposer que de la seule finition Start. Celle-ci dispose d'un équipement très limité, que ce soit de série ou en option (climatisation indisponible). Si l’entrée de gamme de ce modèle, on le voit, n’est pas la plus fun, à partir d’un niveau de finition supérieure et avec des moteurs un peu plus puissants, la C4 Cactus remplit parfaitement son rôle. Enfin, au chapitre de la personnalisation, essentiel de nos jours, Citroën propose 10 teintes de carrosserie et 4 pour les Airbumps.
Le C4 Cactus au quotidien
À bord, le Cactus est aussi original. De plus, si l’on choisit la boîte pilotée (de série avec le e-HDi 92, en option avec le 1.2 e-VTi 82 ch), on a droit à une vraie banquette à l’avant comme dans les ‘‘voitures d’avant’’. En plus cette assise est aussi pratique (on peut mettre un sac entre les deux occupants de la banquette) ce qui ne gâche rien. Si l’on opte pour une boîte manuelle, on a droit à un frein à main mécanique normal (il est de type aviation avec la boîte pilotée) et deux sièges. À noter que l’assise du C4 Cactus est similaire à l’assise de sofa, a priori pas désagréable, mais il faudra voir à la longue si ce n’est pas source de fatigue ‘‘dorsale’’ pour le conducteur. Pratique, le large écran tactile de série dès l’entrée de gamme, il commande la plupart des fonctions de l’auto et peut bien entendu recevoir un système GPS. Dommage, il n’y pas de lecteur CD, même en option. On se console avec une planche de bord toute rectiligne, dont l’airbag passager a migré dans le pavillon, ce qui permet de disposer d’une boîte à gants dont l’ouverture sur le dessus facilite la vie. On distingue tout d’un seul coup d’œil.
Voilà pour les occupants des places avant, à l’arrière le tableau est moins idyllique, Ce n’est pas la place qui manque, mais la présence de vitres entrebâillantes fait cheap. Heureusement, on peut en option (600 € avec les finitions les plus hautes) disposer d’un immense toit panoramique sans vélum grâce à un traitement spécifique du verre. Cela permettra aux claustrophobes de se sentir plus à leur aise. Rayon coffre, le C4 Cactus est tout autant original, mais pas forcément dans le bon sens. La capacité est moyenne avec un volume oscillant entre 348 et 1 170 litres (60 l de moins qu’une C4) et pas de banquette fractionnable. Elle est d’un seul tenant et demande un peu de patience et une certaine souplesse pour être maniée et rabattue. Une fois ceci fait, le plancher n’est malheureusement pas plat.
À conduire, le crossover Citroën se montre charmant. Si l’on décide de prendre la boîte robotisée (de série avec le e-HDi 92, en option avec le 1.2 e-VTi 82 ch), il faudra s’armer de patience lors des accélérations et des rétrogradages, car cette boîte est lente. Avec la boîte manuelle, il est plus aisé de s’insérer dans la circulation, surtout si l’on fait le choix des moteurs les plus puissants. Bien insonorisé, le C4 Cactus se montre très confortable et l’on apprécie les mouvements de caisse contenus, le roulis bien maîtrisé, la direction précise et douce. Accusant un poids limité sur la balance, le C4 Cactus se montre alerte et affiche de bonnes performances.
Le C4 Cactus face au Renault Captur
Question originalité, les deux crossovers français se posent là. Avec une prime au look ludique du C4 Cactus. À bord, l’originalité est de mise avec des petits plus pour le Captur qui reçoit des sièges déhoussables, une belle et pratique boîte à gants tiroir. Le C4 Cactus lui oppose une tout aussi pratique boîte à gants déplacée sur le sommet du tableau de bord. En revanche, le petit Citroën se montre moins à son avantage lorsqu’il s’agit de remplir le coffre. En termes de volume de chargement, grâce à sa banquette coulissante, le Captur passe de 377 à 455 litres, alors que le C4 Cactus reste définitivement bloqué à 348 litres. Sur la route, les deux protagonistes se valent en matière de sécurité de comportement. Grâce à un poids réduit, le C4 Cactus se montre plus dynamique, il freine aussi le plus court. Les blocs moteurs sont performants des deux côtés, mais pour la transmission ‘‘automatique’’, la boîte EDC du Renault est bien plus réactive que l’ETG, qu’elle soit à cinq ou six vitesses, du Captur. C’est en matière de prix/prestations que le Captur prend définitivement l’avantage avec des petits plus que le C4 Cactus n’a pas comme la carte mains-libres et une offre de personnalisation plus importante.
Le Citroën C4 Cactus en dix points
Crossover, cinq portes, cinq places
Dimensions (L x l x h en mètres) : 4,16 x 1,73 x 1,49
Diamètre de braquage : 10,9 m
Volume de coffre mini : 348 litres
Volume de coffre maxi : 1 170 litres
Moteurs essence : 1.2 VTi 75 ch, 1.2 VTi 82 ch, 1.2 VTI 82 ch, 1.2 Puretech 110 ch*
Moteurs Diesel : 1.6 e-HDi 92 ch et 1.6 BlueHDi 100 ch
Transmission : manuelle 5 rapports ou ETG5 sur e-VTi 82 ch (en option) et ETG6 e-HDi 92 ch (de série)
Trois finitions : Start, Live, Feel et Shine (+ Business, réservée aux sociétés)
Tarif : à partir de 13 950 € (Diesel : 18 900 €)
*Disponible à l’automne 2014
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