Au sortir du RCZ R, on se dit que lorsqu'un constructeur hexagonal le veut réellement, il est parfaitement capable de sortir une vraie bonne sportive de tous les jours (ne manque qu'un test sur circuit pour l'affirmer totalement). PSA n'était pas parvenu à trouver la bonne combinaison avec la DS3 R, ce n'est pas le cas avec le RCZ R qui, avec sa conception que l'on pourrait qualifier de « quasi old school », impressionne par sa capacité à être à l'aise dans toutes les situations sans pour autant recourir à des solutions qui donnent l'impression d'une certaine modernité mais qui sont généralement un abandon à la facilité et au moindre coût, 10 lignes de code étant certainement moins chères à produire qu'une mise au point châssis un peu pointue.


Essai vidéo - Peugeot RCZ R : volonté de nuire

Sans transmission intégrale, le RCZ R se hisse au niveau d'un TTS en accélération (1 000 m) et profite du poids en moins pour être plus agile, ensuite, sans amortissement piloté à triple mode, il parvient à rester assez soft au quotidien (mieux qu'un 200 THP) tout en étant extrêmement efficace à l'attaque, enfin, avec son différentiel à glissement limité Torsen, ses réglages de train, il parvient sans souci et sans systèmes électroniques bouffeurs de plaquettes ou pivots découplés à passer au sol ses 270 ch. Le constat est le même lorsqu'on se penche sur ce moteur de 170 ch/l ne rejetant que 145 gr CO2/km et au final, on est obligé de saluer l'audace de PSA qui a accepté de lancer un tel engin sans faire de compromis ou imposer de circonvolutions marketing dénaturant l'esprit premier. Une vraie volonté de nuire qu'il faut applaudir.


Voilà de quoi nous faire regretter encore une fois que notre marché national ainsi que nos gouvernants ne soient en rien comparables à ceux de nos voisins d'Outre-Rhin car, il faut se rendre à l'évidence, c'est bien là la seule raison de leur domination dans les segments supérieurs des sportives. Parce que du point de vue du savoir-faire et des compétences, on a vraiment tout ce qu'il faut, il suffit de confier la conception de ces autos aux bonnes personnes, ici en l'occurrence, ce fut Peugeot Sport dont la réputation et l'image ne seront certainement pas altérées par ce RCZ R qui tient ses promesses.