Après des années d'absence (la 325iX, entre 1986 et 1991, et la 525iX, de 1991 à 1995), le constructeur bavarois revient avec la série 3, à la transmission intégrale, toujours avec un différentiel central. Celui-ci répartit le couple, en temps normal, à 62 % sur le train arrière et à 38 % sur l'avant.
Mais contrairement à un passé déjà lointain, il n'y a plus le moindre blocage de différentiel ou de glissement limité à viscocoupleur. Comme pour le X5, c'est un contrôle de traction électronique, l'Automatic Differentiel Brake (ADB-X), qui détecte tout patinage, auquel cas la roue qui s'emballe est freinée et le couple envoyé aux plus adhérentes. C'est généralement efficace (pas toujours à très faible vitesse) et très sûr.
Un train avant un peu lourd
La régulation ADB-X reste opérationnelle, même lorsque le conducteur déconnecte le contrôle de stabilité. Dans ce cas, si on passe d'un virage à l'autre en dérive, façon rallye, les freins mis à rude épreuve surchauffent vite et l'ADB finit par se désactiver. Si on arrive à une telle extrémité, BMW a prévu une sécurité en bridant temporairement la puissance du moteur. En conduite plus normale, le comportement peut être qualifié d'équilibré et d'efficace malgré la hauteur de caisse, surélevée de 17 mm, qui interdit le montage de la suspension "Sport". Certes, le plaisir de conduite est en léger retrait par rapport à la version propulsion, en raison d'une petite sensation de lourdeur du train avant et d'une boîte manuelle moins rapide. Mais quelle tranquillité sur route glissante, pour un supplément de prix moindre que chez d'autres constructeurs allemands !
La série 3 actuelle reste une des stars de la catégorie en Europe. Elle doit son succès à des qualités bien réelles, en particulier à ses motorisations dont ce formidable 3 litres. Les 105 kilos supplémentaires de la transmission X n'altèrent en rien l'impressionnante santé du 6 cylindres en ligne. Les performances restent de haut niveau. La consommation très mesurée de ce moteur s'accroît de 10 à 12 % en moyenne. Seuls l'habitabilité arrière (surtout la 3e place, sacrifiée) et le coffre laissent un peu à désirer. Idem pour le break, également disponible en Xi. Sur le marché depuis à peine un an, ce moteur et cette transmission n'ont pas livré tous leurs secrets, mais leur fiabilité ne devrait pas décevoir.
Caractéristiques
330 Xi à moteur 2 979 cm3, 231 ch à 5 900 tr/mn, 300 Nm à 3 500 tr/mn ; performances : 245 km/h, 400 m DA en 15,6 secondes ; 2 degrés d'équipement, Standard et Pack Luxe, direction à assistance constante. Consommations selon normes (urbaine/route/mixte), en litres, aux 100 km : 14,1/7,9/10,1 ; moyenne réelle estimée : 12,0 l/100 km.
La BMW 330Xi en bref : 4 portes, 5 places ; transmission aux 4 roues en permanence, 5 vitesses manuelles ou automatiques ; longueur : 4,47 m ; coffre de 440 à environ 700 litres ; poids : 1 580 kg. Commercialisée en septembre 2000. 325 Xi et 330d X disponibles depuis janvier 2001.
Qualités :
moteur superbe et mélodieux, consommation mesurée, performances, insonorisation et finition, comportement sûr et motricité.
Défauts :
amortissement légèrement déficient sur route dégradée, accès et habitabilité aux places arrière et volume du coffre moyens, embrayage peu progressif.
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