C'est un essai exceptionnel à plusieurs titres que nous vous donnons à lire aujourd'hui. Tout d'abord, l'auto, cette fameuse Audi RS 6 Avant qui cumule les superlatifs. Ensuite, parce que nous l'avons essayée sur circuit. Vous nous direz : c'est la moindre des choses pour qui veut tester une bête de 580 chevaux. Certes. Sauf que, et une fois n'est pas coutume, c'est sur du bitume tout juste sec que nous avons posé ses roues. La direction d'un tout nouveau circuit situé à la Ferté Gaucher près de Paris, ayant accepté de nous le laisser pour nous seul toute une journée!

Et c'est toujours émouvant de découvrir pour la première fois de nouvelles courbes. Ce n'était d'ailleurs pas l'exercice le moins difficile de l'essai, à savoir évaluer la vitesse de passage dans ces courbes que l'on découvrait, déterminer les zones de freinage, les points de braquage, les points de cordes...

Pierre Desjardins vous avait déjà d'ailleurs présenté ce nouveau circuit.

Enfin, histoire de faire honneur à cet essai hors normes, nous avons tourné la vidéo de cet essai de manière un peu particulière. Pour vous montrer cette voiture différemment, pour vous faire découvrir ce circuit, nous avons utilisé un ULM. Pas encore notre ULM maison ! Qui sait? Ce serait assez innovant d'utiliser un tel engin pour tous les essais de Caradisiac. Pour l'occasion, nous l'avons loué évidemment et le pilote qui va bien avec.

Il fallait voir notre cameraman Carlo Rinaldi (dont on ne sait toujours finalement pas s'il était vraiment intrépide ou s'il faisait semblant) se faire enguirlander - c'est de saison - lorsqu'il a commencé à se pencher hors de l'ULM pour tourner les premières images.... sans s'attacher. A plus de 150 mètres de hauteur, ce n'aurait pas été, c'est vrai, très prudent.

Enfin, sachez que conduire, voire tenter de piloter cette fameuse Audi avec un ULM qui vous tourne autour créé de curieuses et inhabituelles sensations.

Voilà pour la petite histoire de cette journée particulière dont vous comprendrez encore mieux la teneur en visionnant la vidéo. Place maintenant à l'essai à proprement parlé. Que vous soyez potentiellement acheteur, mais vous n'êtes pas nombreux, ou, comme nous, rêveurs, vous allez voir que cette auto en a carrément dans le ventre.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire la R8 n’est pas l’Audi la plus puissante du marché. Avec ses 420 ch, elle parait même timide face à cette RS6 et ses 580 ch. Il faut dire qu’avec ses 160 ch supplémentaires, ce break dispose de sérieux arguments difficilement contestables.

Même si l’idée de concevoir des breaks sportifs peut toujours surprendre, Audi est devenu au fil des années un expert en la matière. Le premier du genre remonte à 1993 avec la RS2 qui abritait sous son capot un 5 cylindres de 315 ch réalisé en collaboration avec Porsche. Le début d’une saga qui a vu ensuite les arrivées des RS4 puis des RS6 mais aussi les S4, S6 et même S8.

Cette politique de créer des berlines ou des breaks gavés de chevaux mais relativement sobres répond à une demande de certains clients qui désirent rouler dans des voitures puissantes mais non ostentatoires. L’Audi RS6 Avant en est un bel exemple.

Un look impressionnant mais relativement discret

A l'inverse de ce que l’on avait pu constater avec l’Audi R8 où tous les passants se retournaient sur notre passage, la RS6 laisse globalement indifférent et il n’y a que les plus férus d’automobile qui tendent l’oreille pour entendre le feulement du V10. Pourtant pour les initiés, la RS6, ici dans cette déclinaison Avant ne laisse pas insensible.

Essai vidéo - Audi RS6 Avant : le break le plus puissant du monde
Essai vidéo - Audi RS6 Avant : le break le plus puissant du monde

Elaborée sur la base de l’A6 Avant dont elle reprend les principales caractéristiques, la RS6 adopte toutefois quelques signes distinctifs comme un bouclier avant unique dont toute la partie inférieure est composée d’énormes prises d’air qui ont obligé les ingénieurs Audi à déplacer les antibrouillards dans les optiques. On retiendra également les énormes jantes en 19 pouces de série ou 20 pouces en option et les ailes élargies aux bords supérieurs aplatis qui rappellent les premières Audi Quattro. A l’arrière, le bouclier qui se transforme en extracteur est entouré par les deux sorties ovales qui laissent très peu de doute sur le coté sportif de la RS6. Il y a aussi des choses invisibles comme les ailes avant et le capot moteur en aluminium afin de limiter la prise de poids.

Essai vidéo - Audi RS6 Avant : le break le plus puissant du monde

En prenant place dans l’habitacle de la RS6, les puristes seront déçus. Il s’agit globalement du même intérieur que celui de l’Audi A6 si ce n’est le pédalier alu, les magnifiques sièges baquets cuir et les quelques touches de carbone du meilleur effet sur la planche de bord, la console ou les portières. Heureusement, la finition est toujours aussi irréprochable. En matière d’équipement, pas grand-chose à reprocher puisque la dotation se veut complète. On trouve la peinture métallisée, le régulateur de vitesse, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, la navigation, l’aide au parking avant et arrière, la climatisation automatique bizone, la sellerie cuir, le régulateur de vitesse, l’ouverture et la fermeture du coffre électrique. Peu de choses manquent à l’appel si ce n’est le châssis Sport Plus qui est en option. Sa présence de série aurait été la bienvenue. Parmi les petits gadgets originaux, on retiendra la pression des pneus en temps réels avec indication de leur température individuelle.

L’autre grand avantage de l’Audi RS6 par rapport à une sportive pure et dure est le fait qu’elle conserve ses qualités de familiale. Il est donc possible de transporter de nombreuses valises dans les 580 litres du coffre mais également des passagers grâce à la banquette arrière qui peut accueillir plutôt deux personnes que trois en raison du creusement de l’assise.

Remerciements

Circuits de la Ferté Gaucher

www.circuitslfg.fr