Au départ, Aston Martin en avait marre de voir Monsieur venir acheter une DBS, et repartir en disant à Madame : "Maintenant on passe chez Mini pour la tienne, chérie ?". Et à l'arrivée, ils ont décidé de créer un modèle pour Madame justement… Et voici la Cygnet, la citadine d'Aston. Antinomique non ?
Avec cette puce, l'objectif d'Aston Martin est double. D'une, ils veulent capter la clientèle maison qui part chez la concurrence pour acheter une deuxième ou troisième voiture, réservée au quotidien et le plus souvent à Madame. Et de deux, elle va servir à abaisser drastiquement la moyenne d'émission de CO2 du constructeur.
Et ce n'est donc pas un hasard si les ingénieurs britanniques ont choisi une base de Toyota iQ pour réaliser la Cygnet. En effet c'est une des citadines les plus sûres, avec ses cinq étoiles au crash-test Euro-NCAP, mais aussi une de celle qui rejette le moins de CO2. Et selon eux également, l'une des mieux conçue à la base.
Passée entre leurs mains, elle prend une tout autre apparence, même si les habitués reconnaîtront immédiatement les gènes japonais derrière la calandre typiquement Aston. Les designers ont recarrossé la face avant pour lui donner un air de famille avec le reste de la gamme. Calandre, capot à double entrée d'air, boucliers sont adaptés. A l'arrière, les feux tentent d'adopter le style Aston, avec plus ou moins de bonheur, le bouclier est nouveau également. De profil on remarquera les ouïes sur les ailes soulignées d'une baguette chromée, tout comme les rétros. Enfin un bas de caisse est ajouté. La longueur reste contenue à 3 m.
A l'intérieur, on a peine à reconnaître une iQ et sa finition très légère. Tout l'habitacle est tendu de cuir bicolore : planche de bord, casquette de compteur, sièges avec leur base, contre-portes, etc… La console centrale prend un aspect plus cossu avec un nouveau dessin.
Par contre, pour les raisons d'émissions évoquées plus haut, le moteur reste le 3 cylindres essence japonais, un 1.0 litre de 68 ch à la base, mais l'on ignore s'il sera revu en puissance par les ingénieurs d'Aston. A priori non, si ils veulent rester sur la base de 99 g de CO2 rejetés par km lorsqu'il est monté dans la japonaise.
Reste le prix. Des 14 150 € maximum requis pour obtenir la Toyota avec ce moteur, on passera à priori presque au double, puisque la Cygnet devrait s'afficher entre 25 000 € et 30 000 €. Et elle sera réservée à ceux qui sont déjà propriétaires d'une Aston Martin. Ben oui ! Il ne faudrait pas mélanger les torchons et les serviettes…
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