A chaque jour ou presque son rebondissement dans l'affaire Volkswagen. Dans un communiqué, l’agence américaine de protection de l'environnement (Environmental Protection Agency, EPA) accuse maintenant le groupe d'avoir équipé de son logiciel de triche le bloc V6 3.0 TDI, lequel anime de nombreux modèles de différentes marques. Audi et Porsche, qui semblaient passer jusqu'ici entre les gouttes, seraient touchés.
Si elle est avérée, la fraude porterait ainsi sur des VW Touareg de 2014, des Porsche Cayenne de 2015, et des Audi Q5, A6 Quattro, A7 Quattro et A8 et A8 L millésime 2016, ce qui représente au moins 10 000 voitures vendues aux Etats-Unis. Les moteurs concernés rejetteraient jusqu'à neuf fois plus Nox (oxydes d'azote) qu'autorisé par la législation américaine.
Cette révélation est le fruit d’un programme de test qui a été mené par l’EPA, le California Air Resources Board [ARB] et Environment Canada. « Et les résultats de ces tests permettent de nourrir de sérieuses préoccupations quant à la présence de logiciels de triche sur des VW, Audi et Porsche » a déclaré Richard Corey, de l'agence de protection de l'environnement de Californie.
« Une fois encore, Volkswagen a manqué à ses obligations de répondre à la loi de préservation de l'air. Toutes les compagnies sont soumises aux mêmes règles. L'EPA et ses partenaires continuent leurs investigations afin de préserver le Clean Air Act », commente Cynthia Giles, une responsable de l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA).
Volkswagen a répondu dans un communiqué qu'aucun logiciel tricheur n'équipait le bloc V6 3.0 TDI, et qu'il allait coopérer pleinement avec l'EPA pour clarifier le problème.
L'annonce de cette nouvelle enquête américaine a pour conséquence une nouvelle chute du cours de l'action du constructeur. Celle-ci baissait de près de 4% à la Bourse de Francfort ce mardi en début de séance.
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