Les derniers feux
Le triomphe de 1959 s'est payé au prix fort et David Brown annonce le retrait d'Aston dès la fin de l'année. Avec l'avènement d'un Championnat du monde réservé aux GT dès 1961, la marque affiche toutefois de légitimes ambitions avec sa nouvelle DB 4 GT. Développant 300 ch (240 de série), mais pesant tout de même 1280 kg, la version compétition de la DB 4 GT se révèle très rapide en pointe, mais elle sera régulièrement dominée par les Ferrari 250 GT SWB, nettement plus maniables. La version Zagato de la DB 4 GT apparue à l'automne 1960 se montre nettement plus agressive avec ses 314 ch et parfois brutale dans ses réactions.
Elle restera davantage dans les mémoires comme l'une des animatrices les plus spectaculaires de la catégorie, notamment dans les mains d'un Jim Clark. Ces performances en demi-teinte finissent par se ressentir sur les ventes et David Brown annonce son retour en 1962 au Mans. Profitant des largesses du règlement qui autorise l'engagement de GT-Expérimentales, Aston présente la DP 212 animée par un nouveau 6 cylindres 3996 cm3 donné pour 330 ch. Le joli coupé, un plus fin et plus léger que la Zagato dont il est étroitement dérivé, s'offrira le luxe de boucler en tête le premier tour de course, avant de renoncer (moteur cassé). Ces débuts satisfaisants pour une simple voiture laboratoire incite l'équipe à un effort plus conséquent pour l'édition suivante. En 1963, deux DP 214 (3750 cm3 - 315 ch) et une DP 215 "expérimentale" à moteur 4 litres sont engagées sous la bannière officielle. Très bien profilées, les trois voitures qui ne se distinguent que par des points de détail, se montrent très rapides (307 km/h pour la DP 215). Elles dominent la catégorie GT pendant les premières heures de course, mais disparaissent bientôt victimes de problèmes mécaniques.
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