Le Range ne trahit pas ses origines et reste un modèle de polyvalence, toujours doué en terrain difficile, tout en peaufinant ses qualités routières. Cependant, avec un prix moyen de 70 000 €, il devient non seulement franchement élitiste, mais incite à y réfléchir à deux fois avant d’entreprendre quelques figures en franchissement, ou simplement avant d’emprunter un chemin forestier, de peur de griffer sa robe. Et c’est bien connu, là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir.
La principale critique suscitée par le nouveau Range concerne donc les tarifs, véritablement délirants. Ce facteur éloignera une partie de la clientèle traditionnelle du modèle. Après les 317 000 Range de la série I (à phares ronds) produits pendant plus de 25 ans, et près d’un demi-million en sept ans de celui de la génération qui vient de prendre sa retraite, on imagine mal le nouveau renouveler de tels scores, même s’il a de grandes ambitions sur des marchés comme les Etats-Unis.
Ceci noté, l’inflation peut se justifier partiellement si la fiabilité progresse autant que la finition ou les prix d’une génération à l’autre. Car l’ancien modèle n’était pas totalement irréprochable dans ce domaine et loin de faire aussi bien que son principal challenger, le Toyota Land Cruiser SW 100 ou son prédécesseur le HDJ 80. Pour les autres qualités, si l’ancien Range se laissait déposer par le Toyota, le nouveau reprend globalement l’avantage, c’est sûr. La question reste de savoir jusqu’à quand.
Les étoiles de Caradisiac Range Rover : ***
**** : excellent. *** : bien. ** : moyen * : décevant
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