2. 27ème Coupes Moto Légende: et sinon?

 L'autre événement marquant de cette vingt-septième édition était l'exposition consacrée à la marque Durandal. Cette enseigne assez confidentielle, était établie à Dijon. On estime qu'environ 1000 machines seront produites entre 1926 et 1934, réparties dans une dizaine de modèles. C'est Antoine Myette, petit fils du fondateur Philippe Ulbérich, qui était en charge de cette présentation. On aurait bien aimé que la surface réservée à cette occasion soit un peu plus grande afin de pouvoir détailler à loisir ces machines. Une dizaine de Durandal, ça ne se voit pas tous les jours. Je crois que le dernier modèle que j'ai croisé, c'était au musée de Celles sur Belle.

 Dans un tout autre registre, en déambulant dans les boxes, on pouvait découvrir cette Yamaha TRX particulièrement affûtée. Renseignements pris auprès de Bruno Vecchioni, cette TRX est équipée d'un moteur préparé pour les essais des 8 Heures de Suzuka (pour un certain Christian Sarron). Les Japonais ont également donné à Bruno le carénage et la boîte à air en carbone. La fourche inversée a été empruntée à une YZF. Elle a participé au Challenge Protwin jusqu'en 1997. Dix ans après, Bruno l'a vendue. La moto est restée dans le salon de son nouveau propriétaire dix ans de plus. Bruno vient de la racheter et de finaliser sa remise en route afin de pouvoir lui faire reprendre la piste après 22 ans de sommeil.

 On reste du côté de chez Yamaha avec cette 750 FZRR OW01. Les amateurs d'endurance auront tout de suite fait le rapprochement avec la machine qui remporta les 24 Heures du Mans 1991 avec, à son guidon, Bruno Bonhuil, Philippe Monneret et Rachel Nicotte. Ici, il s'agit en fait du "mulet" utilisé pendant cette saison.

 On reste dans le domaine de la compétition avec cette König 500cc de 1973 que les visiteurs pouvaient détailler à souhaits.

 Petite transition entre les machines de compétition et les motos anciennes avec cette BMW R 51 d'avant-guerre (la deuxième...), une machine intéressante qui continuera sa carrière après les "hostilités" sous l'appellation R51/2 et R51/3.

 Toujours plus ancienne avec cette Motosacoche (720 ?) avec son superbe moteur MAG bicylindre en V.

 J'avoue une certaine attirance pour les Douglas, machines peu répandues en France; celle-ci est une 500cc datant du milieu des années vingt.

 Les "ancêtres", machines les plus anciennes de l'histoire de la moto, étaient, me semble-t-il, un peu plus nombreuses que d'habitude. Ici, c'est une Lamaudière et Labre de 1901 que les exposants ont eu l'honnêteté de présenter comme une moto reconstruite à partir d'éléments d'origines et de pièces refabriquées.

 Bilan de cette édition.

 Incontestablement, cette vingt-septième édition a été un bon cru (de Bourgogne). Mais le fait est qu'après toutes ces manifestations, on devient de plus en plus exigeant. Si la recette fonctionne bien, s'il y avait un peu de nouveautés en plus du programme habituel, cela pourrait donner un nouveau souffle à cet évènement.

 À noter que des efforts ont été faits au niveau des structures d'accueil, même s'il reste encore du travail du côté de la bourse d'échanges et des clubs.

 Dernier point important que nous avions déjà soulevé l'année dernière, le comportement de certains "agités". Ici règne un certain respect de la mécanique, mais aussi des participants. Alors les limités du bulbe amateurs de "rupteurs" et autres "réjouissances sonores" après une "certaine heure" (que je laisserai à l'appréciation de chacun en fonction de sa notion du respect...), l'année prochaine, restez chez vous pour le bien de tout le monde. Comme l'ont très bien expliqué les commentateurs tout au long du week-end, les sports mécaniques sont plus que jamais dans le collimateur des "instances dirigeantes". Et le bruit, qui plus est la nuit, ne s'arrête pas à l'enceinte du circuit. Alors si vous souhaitez que cette manifestation perdure, allez "rupter" ailleurs (une île déserte au milieu de l'océan par exemple). 

 Quant aux autres, nous vous disons à l'année prochaine.