4. 1969: Jean Auréal.

En cette année 1969, le grand prix de France pose pour la première fois ses valises sur le circuit Bugatti du Mans. Nous sommes le dimanche 18 mai de cette année érotique comme le chantait Serge Gainsbourg.

Les essais, disputés le vendredi et le samedi, sont largement dominés par les deux Suzuki ex-usine aux mains de Cess Van Dongen et Dieter Braun. Jean Auréal, qui pilote une Yamaha engagée par l'importateur sous la houlette d'un certain Jean-Claude Olivier, se qualifie dans le top 10.

La course, quant à elle, sera très mouvementée puisque sur les trente-cinq pilotes au départ, seuls quinze seront classés. D'entrée de jeu, les deux Suzuki partent en tête avec un avantage pour Van Dongen. Braun est rattrapé par Simmonds, puis vient une meute de sept pilotes, dont Jean Auréal.

Au 10ème tour, Braun abandonne, imité deux tours plus tard par son co-équipier. Simmonds (Kawasaki) est désormais en tête, largement en avance sur un groupe de quatre, dont Auréal. Le leader se permet même le luxe de s'arrêter à son stand pour régler un problème de bougie. Mais un nouvel arrêt le rétrograde à la septième position.

C'est Granath qui prend alors le commandement avec Auréal dans sa roue., suivi par Rosner et Janson. Simmonds, très loin derrière, entame une fantastique remontée.

La pluie décide de s'inviter à la fête. Rosner prend les choses en mains avec dans sa roue Granath puis Auréal. Janson abandonne et la course par élimination continue puisque les deux hommes de tête déclarent forfait à leur tour. Jean Auréal se retrouve leader jusqu'au passage sous le drapeau à damier, suivi une minute plus tard par Dave Simmonds et Ginger Molloy (Bultaco).

Grâce à ses quinze points obtenus lors de cette course, Jean Auréal sera classé quatorzième du classement du Championnat du Monde 125cc millésime 1969.