Yamaha YBR 125 essai hors norme
Avec un look et une conception simple, la destinant à un usage urbain la YBR reprend le flambeau de la SR, en se tenant prête à accomplir sans rechigner les tâches quotidiennes !
Cette YBR reprend le flambeau de la SR à savoir une machine simple, conçue pour la ville et prête à accomplir les tâches quotidiennes.
A Paris et en banlieue la circulation en voiture devient de plus en plus difficile. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter ! Ainsi, de nombreuses personnes sans permis moto, afin de se faufiler dans ces bouchons, se dirigent vers les 125 CC, accessibles avec un simple permis B et sans aucune formation.
Perçue à ce jour comme l'un des meilleurs compromis de cette gamme « utilitaire de petite cylindrée », c'est l'YBR 125 que nous allons passer à la moulinette !
Mais avant d'aller rouler, quelques chiffres. En 2006, c'est 6597 petites Yamaha qui se sont retrouvées sur nos routes. Un beau score, la plaçant en 2ème position des ventes française de 125CC, et devant toutes les grosses cylindrées !
Mais qu'est ce qui fait le succès de cette moto ?
Tout d'abord son prix. Mais aussi sa faible consommation, et pour finir, bien sur, son coté pratique. Voilà les ingrédients de la réussite de cette machine.
Il est maintenant le temps de faire de la moto ! Facile, j'en ai une dans mon garage ! Et oui, moi aussi j'ai craqué et, en plus de rouler en grosse cylindrée, j'ai investi dans un 125 pour allez travailler... Soyons positif, avec un essai longue durée, me voilà à même de donner un avis plus global de la machine, et de mieux savoir ce dont elle est capable... ou non !
Tout d'abord, la moto à l'arrêt. Ce n'est pas une beauté, mais elle n'est pas laide non plus.
Elle fait « mini » roadster, cela change déjà des « mini » custom que nous avons l'habitude de voir !
L'instrumentation est complète
- tachymètre
- compte tours
- jauge à essence
- un totaliseur + un partiel
- et les autres voyants (neutre clignotant plein phare)
Par contre, gros point noir elle n'a pas de coupe circuit, ni de système d'appel de phare, pas plus que de béquille latérale (cette dernière étant en option dans le catalogue Yamaha, no comment !).
J'enfourche donc le monocylindre quatre-temps simple arbre à cames en tête à 2 soupapes et là, j'ai le choix. Soit je la démarre au kick (et oui !), ou par la simple pression du désormais traditionnel bouton « START ».
Fainéant de bon matin, j'opte pour la facilité. Même si la petite cylindrée rend le démarrage au kick facile, le matin, c'est le matin !
Le cerveau encore embrumé, et la marque de l'oreiller sur la joue, il est temps que je m'élance en direction les bouchons et de la « jungle urbaine »...
Premier constat, un poids ultra léger, et un équilibre des masses correctement respecté. Cependant, lorsque je la compare à d'autres 125 que j'ai pu conduire, je ressens une certaine rigidité. Impression ou réelle sensation ? Je vais vite le savoir avec mes 60 kilomètres quotidien de ville, de périphérique et d'autoroute ! Et surprise, la rigidité est bien au programme ! Attention ça ne vaut pas les roadsters, les sportives, et autres motos de grosses cylindrées, cependant dans sa gamme, elle dépasse certaines motos qui pompent au moindre freinage, et se dandinent dès qu'on attaque un petit peut trop fort les virages ! Là ça reste rigide et ferme, c'est surprenant mais agréable.
Mais après plus de 5000 kilomètres à son guidon, j'ai encore pas mal de chose à en dire de ma petit YBR 125 ! Premièrement, elle est facile à prendre en main. Sa selle est moelleuse, la position plutôt droite, et les commandes tombent bien sous les mains.
Son moteur n'est pas un foudre de guerre. Avec ses 10 ch et ses 1,28 m/kg (yes !), il n'a pas pour vocation de vous faire rentrer les yeux dans les orbites, mais plutôt celle de préserver votre permis et votre portefeuille.
Et oui, car là réside ma plus grande surprise ! Même en essayant de rouler fort, la consommation plafonne à 3,5 litres au 100 km, et dès qu'on enroule, qu'on y va tranquille elle chute jusqu'à 2,5 litres, soit de 370 à 450 km d'autonomie environ ! Bref, de quoi faire de bielles, heu belles, économies !
Ok, le moteur est linéaire, sans réelle sensation et ses 5 rapports, plutôt bien étagés, ne vous propulseront pas au-delà de 110 km/h sur le plat. Les amateurs de sensations fortes et de records pourront atteindre la bagatelle de 130 km/h... En descente avec le vent dans le dos et la grand voile de sortie !
Côté freinage le simple disque de 245 mm à simple piston a du mordant. Le frein arrière a tambour est un bon ralentisseur, mais pour bloquer la roue arrière il faut appuyer très fort.
Enfin, l'éclairage est plutôt limite la nuit (un simple changement d'ampoule devrait régler ce soucis), et sans appel de phare il faut jongler entre phare et plein phare pour se faire remarquer entre les fils de voitures. Pas très agréable.
Mais bon, reste que cette moto représente vraiment un bon compromis. La petite Yamaha acceptera tous vos parcours sans broncher, avec des couts d'entretien, d'assurance et d'essence peu élevés.
On peut même s'amuser un peu avec la YBR ! Même si le moteur n'est pas assez puissant pour faire des wheeling, en « cirant » comme un fou au départ vous pourrez clore le bec des sportives en faisant décoller l'engin au feu ! Mais le manque de puissance ne vous permettra pas de tenir la longueur la moto, qui retombera inexorablement.
Le très bon freinage permet d'envoyer aux alentours de 50 km/h, et de lever la roue arrière. Mais (et oui il y a un mais !), les pneus d'origines ne sont pas idéaux, et par le froid qui court en ce moment on ne peut pas dire que ces derniers montent en température...
Si ils suffisent à encaisser les 10 ch du mono, ils apprécient un peu moins les freinages d'urgence en plein hiver ! Par contre, d'un autre coté la route étant froide, j'ai pu m'amuser à faire de beaux travers... Oui, je sais. Mais c'est plus fort que moi !
Bilan de cette petite moto...
Annoncée au catalogue pour la somme de 2285€ TTC hors promotion, la Yamaha 125 YBR est un très bon rapport qualité prix. Elle vous permettra d'avaler des kilomètres d'agglomération sans jamais rechigner, et votre porte monnaie ainsi que votre permis vous diront merci. Et puis, avec son cadre à la rigidité satisfaisante pour la catégorie, et ses bons freins, la sécurité n'est pas mise de côté.
Enfin il ne faut pas oublier que cette YBR est aussi proposé en version "diversion", avec donc une tête de fourche qui leste le monstre de 3 kg à sec...
Bonne route et prudence sur la route.
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