Yamaha FJR 1300 AS 2006: mise à l'index...
La FJR reçoit un embrayage et une boîte auto-piloté. Exit le levier d'embrayage, le système se charge de cette corvée, plaçant quelques garde-fous au passage.
Le changement de rapports s'effectue via le sélecteur ou par une gâchette située au guidon à portée d'index. Une nuée de moteurs se charge d'engager les rapports de boîte, il n'existe plus de liaison mécanique entre sélecteur et tambour de sélection. Et le sur poids du système ne s'établit qu'à 3,5 kg, sorte de record. Après quatre ans de développement acharné, les ingénieurs en ont gardé sous le pied, c'est clair, ce genre d'innovation dans un monde attaché à ses traditions peine avant de trouver son public.
Et pourtant... Le cerveau du YCC-S gère le couple au rétrogradage, empêche les sur-régimes et les sous-régimes car dans ces cas la vitesse ne passe pas. Pour les distraits et les excités, il n'est possible de passer la première que lorsque le régime est sous les 1 300 tr et tout risque de calage est éliminé.
Pratiquement, la FJR AS hérite d'un embout de sélecteur réglable et de poignées chauffantes en série. Contact, frein serré comme sur un scooter et... première en haut ! Seul le point mort se trouve en bas, comme c'était le cas il y a un bail. L'embrayage broute légèrement lors des déplacements à très basse vitesse, ensuite c'est du classique, la douceur en plus. Votre passagère habituelle ne vous reconnaîtra pas, une bonne occasion d'en changer !
À portée d'index elle aussi, la commande de vitesses fait oublier le sélecteur, on se prend à mieux jouer de la boîte afin de se situer dans la plage de régime idéale. En un instant, le YCC-S devient naturel et indispensable mais à moto comme en médecine et en amour, le progrès se paye.
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