Volkswagen T-Roc : entre deux chaises - Vidéo en direct du salon de Francfort 2017
Manuel Cailliot , mis à jour
Volkswagen élargit par le bas sa gamme de SUV. Le tout nouveau T-Roc, annoncé comme un modèle compact, ferait pourtant de l'ombre plutôt aux modèles urbains concurrents. Mais en a-t-il déjà les moyens ? Impressions sur le stand de la marque à Francfort.
Nous vous l'avons déjà présenté en détail sur Caradisiac, mais le T-Roc représente une telle nouveauté dans sa catégorie qu'il n'était pas envisageable de zapper sa présence sur le stand Volkswagen du salon de Francfort.
Mais de quelle catégorie parlons-nous au juste ? Car si Volkswagen annonce officiellement que le T-Roc est un "compact", ses 4,23 m le mettent à seulement 2 cm de plus qu'un Opel Crossland X, ou 8 cm de plus qu'un Peugeot 2008, tous deux des SUV "urbains". Et les compacts comme le Peugeot 3008 ou le grand frère VW Tiguan, sont plutôt dans les 4,45 m.
Le T-Roc serait-il donc une grenouille (ou plutôt une fourmi) voulant se faire aussi grosse que le bœuf ? Il faut croire. Mais la marque justifie ce positionnement par l'arrivée prochaine d'un SUV encore plus petit, le T-Cross.
Mais revenons à nos moutons. Je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir le T-Roc en chair et en os. En le découvrant en situation, sur le salon, mes impressions sont mi-figue, mi-raisin. Oui, il change de l'ordinaire Volkswagen, c'est indéniable. Le hayon incliné, la carrosserie bi-ton, la calandre inspirée (vaguement) de l'Arteon, les passages de roue profondément surlignés par une ligne de caisse font leur petit effet. C'est pas mal. Mais le concept T-Roc était bien plus impressionnant et l'on peut aussi être déçu du résultat. Je fais partie de ceux-là. Mais reconnaissons une évolution bienvenue du style, moins classique et formaté qu'à l'habitude.
À l’intérieur, ça change aussi. La planche de bord ressemble à celle de la nouvelle Polo, et peut, comme elle, recevoir des inserts colorés. On aime ou pas, mais force est de reconnaître que cela amène de la gaîté là où la tristesse dominait auparavant dans les productions VW.
À son lancement, le T-Roc proposera 6 motorisations essence et diesel, toutes turbo. Les puissances sont élevées pour la catégorie, de 115 à 190 ch.
En essence, on a le 3 cylindres 1.0 de 115 ch, et les 4 cylindres 1.5 TSI 150 et 2.0 TSI 190. En diesel, le 1.6 TDI 115 ouvre le bal, et les 2.0 TDI 150 et 190 ch le complètent. Les blocs les plus puissants pourront bénéficier d’une boîte à double embrayage DSG7 et d’une transmission intégrale 4Motion. Le T-Roc compte bien assumer son physique de sportif en proposant plusieurs aides à la conduite spécifiques comme un châssis piloté et une direction progressive issue de la Golf GTI. Enfin et selon la finition choisie (3 niveaux) l’offre pourra s’enrichir de l’aide au maintien dans la voie, de la détection des piétons avec freinage d’urgence en ville, du régulateur adaptatif, de la lecture des panneaux, de la caméra de recul, de la surveillance des angles morts et de l’assistant de conduite dans les bouchons.
Son premier prix est déjà connu, ce sera 21 990 €. Pour le reste de la gamme, mystère...
L'instant Caradisiac : la fin d'une ère
Lorsqu'on regarde les nouveautés du constructeur, on ne peut que remarquer que ça bouge. Du moins esthétiquement. Terminée l'époque des modèles classiques, sans âme, sobres à outrance. Depuis la présentation de l'Arteon, le coupé 5 portes porte-drapeau, on assiste à un défilé de modèles plus jeunes, plus frais, personnalisables et colorés. Le T-Roc en fait partie. Volkswagen suit donc la tendance, et il ne semble pas, vu le monde présent sur leur stand, que ce soit trop tard (bon, en même temps, ils sont sur leurs terres). Et le dieselgate semble s'éloigner dans les esprits.
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