Volkswagen : les investisseurs vont pouvoir lancer des poursuites
C’est une nouvelle bataille judiciaire que vient de perdre Volkswagen dans sa guerre mondiale contre ses clients et ses investisseurs. Un conflit qui a éclaté depuis la révélation en septembre 2015 de l’existence d’un logiciel truqueur sur onze millions de ses véhicules permettant de tricher aux tests antipollution. Un scandale qui n’a pas seulement lésé les propriétaires desdites voitures, mais aussi les actionnaires en bourse.
Car les places financières ont peu goûté à ce qui est maintenant appelé « dieselgate ». Ces révélations avaient fait chuter la valorisation boursière du groupe. Nombre d'investisseurs, allemands et étrangers, ont été perdants et reprochent à Volkswagen d'avoir tardé à les informer, des accusations rejetées par le numéro un européen de l'automobile avec ses douze marques dont Seat, Audi et Porsche.
Parmi les investisseurs mécontents figurent notamment le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, l'américain Blackrock, allié à d'autres investisseurs. Jusque-là, Volkswagen avait réussi à contenir la grogne en faisant valoir l’obligation de se pourvoir devant les tribunaux en Allemagne, lesquels ont déjà recueilli d’innombrables plaintes d’investisseurs institutionnels. Un combat d’arrière-garde perdu puisqu’un juge californien a donné tort au constructeur automobile allemand.
De fait, Volkswagen pourra être poursuivi aux Etats-Unis par ses investisseurs qui s’estiment lésés par le scandale des moteurs diesels truqués. Le dossier déposé devant la justice américaine avance une perte de 63 milliards de dollars. Ce qui n’est pas rien.
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