Voitures-radar privatisées : le recrutement des chauffeurs est lancé en Normandie
À peine deux mois après avoir officiellement commencé à tester les nouveaux mobiles-mobiles dans l'Eure, le ministère de l'Intérieur lance le premier marché ayant pour objet la privatisation de leur conduite. Ça commence ainsi en Normandie, mais d'autres appels d'offres devraient bientôt suivre.
C'est parti ! Le premier marché pour recruter l'entreprise qui fournira les futurs chauffeurs aux voitures-radar vient d'être lancé par la Sécurité routière. Il faut ainsi croire que l'expérimentation en cours dans l'Eure des six véhicules modifiés en vue de cette privatisation est un succès. Qui aurait de toute façon pu croire le contraire ?
Il s'agit d'un premier recrutement pour contrôler les seules routes de Normandie. D'autres appels d'offres devraient suivre pour couvrir le reste de la France. Que prévoit alors exactement ce premier contrat ? Seules les entreprises qui montrent patte blanche peuvent le savoir. En effet, le dossier est réservé aux seules sociétés présélectionnées par le ministère de l'Intérieur, lequel les choisit apparemment selon des critères de sélection relativement flous…
Un marché à plus de 2 millions par an
Ce premier marché est évalué à 2,4 millions d'euros pour un an, soit 9,6 millions sur 4 ans - la durée maximale de ce contrat. Et dans un premier temps, ce sont 26 véhicules que l'entreprise titulaire aura à se charger et donc à faire piloter sur "des parcours [qu'elle] devra définir conformément aux plans de contrôle" définis par Beauvau, comme le précise l'avis de marché.
Il est très compliqué de recenser le nombre d'appareils en service actuellement dans les départements, et donc plus largement dans les régions, depuis que le ministère de l'Intérieur refuse l'accès aux statistiques des radars automatiques aux journalistes – ou toute autre personne d'ailleurs - qui les demandent. Le dernier bilan complet et connu remonte ainsi à 2014.
On sait simplement qu'il y a environ 400 radars mobiles nouvelle génération (RMNG) - ou "mobiles-mobiles", comme on les surnomme - en service actuellement. Et, selon notre décompte, il y en aurait de toute façon déjà plus d'une vingtaine dans les cinq départements normands. A priori, l'effectif devrait donc rester à peu près stable.
Les entreprises ont jusqu'au 24 mai pour répondre. Et officiellement, cette privatisation ne doit pas se mettre en place avant septembre…
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