Voitures électriques : les européennes à la peine
Seulement trois voitures européennes dans le Top 20 des ventes d’électriques depuis le début de l’année : entre Tesla et les constructeurs chinois, quelle place pour nos acteurs « historiques » ?
Terrible, ce bilan dressé par nos confrères américains de Clean Technica : le top 20 des ventes mondiales de véhicules « à piles » (électriques et hybrides rechargeables, donc) montre en effet que le marché est dominé par le géant Tesla et les constructeurs chinois, tandis que les européens en sont réduits à se partager les miettes.
La meilleure vente en provenance du Vieux continent est en effet la Volkswagen ID.4 (photo) qui, si elle se classe à un honorable onzième rang sur les 8 premiers mois de l’année, séduit six fois moins que la Tesla Model Y, de même catégorie pourtant.
Mais l’américaine, plus logeable, plus puissante et bénéficiant de son propre réseau de charge, domine clairement le match. D’autant qu’elle n’est pas plus onéreuse.
La VW ID.3, écoulée à moins de 77 000 exemplaires sur la période (et 17ème de ce Top 20), est elle aussi loin des attentes placées en elle, ce qui explique aussi pourquoi VW a récemment prévu de réorganiser ses capacités de production. Peut-être son récent restylage améliorera-t-il un peu les choses.
L’autre européen, même si contrôlé par le chinois Geely, est le suédois Volvo dont on relève que le SUV XC40 100% électrique séduit bien davantage que son pendant hybride rechargeable, technologie de transition et sans grand avenir.
Juste derrière, le coréen Hyundai place sa valeureuse Ioniq 5, dont on pouvait espérer mieux. Celle-ci devance toutefois sa cousine la Kia EV6 (absente de ce classement, d’ailleurs).
Le reste de ce classement - 14 voitures sur 20, donc - est 100% chinois, justifiant ainsi les inquiétudes légitimes des constructeurs européens face aux marques asiatiques alors que le Vieux continent s’engage sans retour possible vers l’électrification.
S’ils ne sont pas en mesure de proposer rapidement des produits de qualité et au juste prix, en ayant à l’esprit qu’il y a un immense combat à mener pour des voitures électriques véritablement accessibles, nos acteurs historiques du secteur automobile s’exposent à des lendemains difficiles.
L’inquiétante baisse des commandes observée depuis le début de l’année en constitue peut-être un prémisse. Si rien ne se passe, les fortes marges dont les constructeurs s’enorgueillissent actuellement leur permettront simplement, d’ici quelques années, de mourir en bonne santé.
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