Vidéo - Salon de Francfort 2017 : tous les secrets de la Renault Mégane 4 RS
Renault a choisi le salon de Francfort, ici même où il l’a dévoilée la première fois, pour présenter la quatrième génération de Mégane RS. Mais Caradisiac a pu la découvrir en avant-première chez Renault Sport, aux Ulis. Quels sont ses secrets de fabrication ? A-t-elle le potentiel pour redevenir la traction la plus rapide du monde ?
3 records sur le Nürburgring, 3 titres de sportive de l’année (2007, 2008 et 2014) et plus de 50 000 clients, la Mégane RS est sans conteste l’une des sportives les plus populaires et les plus accessibles de la dernière décennie.
En seulement deux générations, la française s’est hissée au grade de référence sur le marché des compactes sportives. La recette de ce succès ? Un moteur solide, le F4RT, qui a débuté sa carrière à 225 ch pour finir à 275 ch, un train avant à pivot indépendant, un autobloquant, un poids contenu et surtout une mise au point proche de la perfection. C’est aussi et surtout une double offre de châssis, l’un pour le quotidien et l’autre pour la piste, qui semble avoir convaincu les clients. Cette tueuse de chronos est devenue la traction de série la plus rapide de l’histoire à s’essayer sur le Nürburgring, le circuit où se mesurent désormais les plus grandes sportives du monde.
La Mégane RS est détentrice de 3 records sur le circuit du Nürburgring dans la catégorie des tractions
Pour cette quatrième génération, Renault Sport a fait le choix de la sobriété et de l’efficacité. Premièrement en matière de style. Exit la Mégane RS ostentatoire. Place au raffinement, à l’élégance. Avec des voies élargies de 20 mm à l’avant, la française gagne en prestance. Les attributs sportifs présents par nécessité sont harmonieusement intégrés, à l’image de l’entrée d’air spécifique façon F1 sous la calandre, des extracteurs d’air placés sur les ailes ou encore du diffuseur arrière pour offrir un meilleur appui. Enfin, une nouvelle teinte de carrosserie fait son apparition, le orange Tonic.
Face à la Civic Type R, la nouvelle reine du « Ring », la française joue les timides. Tout comme son intérieur, qui lui aussi s’assagit. Des sièges baquets en alcantara, un discret liseré et des surpiqûres rouges indiquent que nous avons affaire à une version RS.
Renault Sport a également totalement renouvelé la télémétrie embarquée, et notamment le RS Monitor qui revient avec de nouveaux graphismes, et deux propositions. Le RS Monitor, avec affichage des performances en temps réel sur l’écran du système multimédié et le RS. Monitor « Expert » qui permet au client de connecter une caméra (dédiée ou celle de son smartphone) et d’enregistrer des séquences de roulage. Il pourra ensuite revoir ses images et les partager sur les réseaux sociaux.
Pour faire face à une concurrence toujours plus affûtée à l’image de Seat et sa Leon Cupra ou de Honda et sa Civic Type R, Renault Sport n’est pas tombé dans la course à la puissance et a préféré optimiser, comme il sait si bien le faire, l’efficacité de son châssis pour aller pourquoi pas récupérer sa couronne de traction la plus rapide du monde. Et c’est tout naturellement que Renault Sport s’est tourné vers le système de 4 roues directrices déjà utilisé sur la Mégane GT. « Nous avons repensé toute la conception du châssis autour de ce système pour améliorer l’efficacité sans dénaturer le plaisir de conduite » explique Patrice Ratti, directeur de Renault Sport Car.
Effectivement, voies, pneumatiques, ressorts et amortisseurs ont fait l'objet d’améliorations sur ce châssis repensé pour offrir davantage de confort sur les versions sport, et de radicalité sur le châssis cup (qui sera disponible à la fin de l'année 2018). Les ingénieurs ont en effet renforcé chacun des typages.
Pour la version sport, qui s’adresse à un plus large public, la Mégane RS dispose désormais de 4 butées hydrauliques de compression censées améliorer le niveau de confort, des 4 roues directrices et d'un train avant à pivot indépendant redessiné pour s’adapter à la nouvelle géométrie du châssis.
Le châssis cup au typage piste reconduit le différentiel à glissement limité, adopte des disques de frein bi-matière (aluminium et fonte) plus endurants, des jantes 19'' et un calibrage de suspensions beaucoup plus ferme sans oublier le 4Control dont le réglage a permis d’obtenir un équilibre anti-roulis basé sur l’arrière pour optimiser la notion de plaisir de conduite.
Les deux châssis pourront être associés au système de conduite multisense à 5 modes (Confort, Normal, Sport, Race et Perso) qui permet de varier la réponse moteur, la consistance de la direction et les passages de vitesses en fonction de la situation.
Contraints par le malus qui pourrait freiner financièrement l’intérêt des clients, les ingénieurs français ont porté leur choix sur un moteur de plus petite cylindrée que l’actuel. La Mégane RS abritera désormais un 1 800 cm3 suralimenté, le même, à quelques réglages près, que celui de la nouvelle Alpine A110. Ses émissions s’élèvent à 155 g/km ce qui réduit la malus à 2 010 € (barème 2017)
Sur le papier, les performances sont au rendez-vous puisque la puissance grimpe à 280 ch à 6000 tr/min avec un couple maximum de 390 Nm sur les versions Sport pour atteindre 300 ch et 400 Nm sur les versions Cup, avec un 0 à 100 km/h sous les 6 sec. Que les puristes se rassurent, Renault Sport les a entendus et reconduira une boîte manuelle à 6 rapports pour aller taquiner du chrono sur piste. Les clients de la version Sport pourront quant à eux profiter de la boîte à double embrayage issue du groupe et « optimisée » pour l’occasion. Cette dernière dispose de palettes au volant, d’un launch control et d'un système de "multi-rétrogradage rapide" qui permet de rétrograder plusieurs vitesses à la volée lors des freinages pour conserver le meilleur régime.
Le châssis cup proposera de série, le différentiel à glissement limité mécanique, les 4 roues directrices, des suspensions plus raide et, aux choix, une boîte mécanique ou automatique.
La française qui est dévoilée actuellement au Salon de Francfort sera commercialisée dans la foulée avec une mise à prix aux alentours des 37 000 €. Sur le papier, elle a les arguments pour récupérer sa couronne de traction la plus rapide du monde.
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