Ventes en baisse, mais bénéfices records pour les constructeurs en 2021
Malgré des pénuries de pièces et des niveaux de ventes pas encore revenus à ceux de 2019, l'industrie automobile a dégagé des bénéfices records au premier semestre 2021.
La grande pénurie mondiale de semi-conducteurs a largement incité les constructeurs à "orienter" leurs ventes. Comprendre par là que bon nombre de marques ont choisi de privilégier en production les modèles les plus rentables au détriment de ceux plus accessibles. Pour le client, le dilemme est ainsi le suivant en concession : opter pour le modèle moins cher ou moins équipé, mais faire face à un délai de livraison énorme, ou bien choisir un modèle ou une version plus chère, et l'avoir plus rapidement.
C'est en partie ce qui a permis aux constructeurs de dégager des bénéfices records au premier semestre 2021. Selon le cabinet d'études EY, les constructeurs automobiles auraient dégagé quelque 71 milliards d'euros de bénéfices au premier semestre. 33,5 millions de véhicules ont été immatriculés à travers le monde, en recul de 11 % par rapport au premier semestre 2019, qui représente la seule réelle base valable de comparaison aujourd'hui. Malgré cela, le chiffre d'affaires des constructeurs a atteint 809 milliards d'euros, avec BMW et Mercedes qui ont vu leur marge opérationnelle progresser de 14,5 et 12,9 %.
Pour l'heure, ces géants de l'automobile se frottent les mains : la pénurie de semi-conducteurs ne joue pas sur les résultats financiers, bien au contraire, c'est presque un effet d'aubaine pour vendre des modèles plus chers. Moins de volume, plus de qualité et de rentabilité, notamment grâce à l'arrivée des services payants (options à la carte, notamment) : ce schéma pourra-t-il tenir dans la durée ? Le retour prévu en 2022 des semi-conducteurs devrait remettre les constructeurs sur leur voie de la quête des volumes.
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