Un navire de croisière polluerait autant qu'un million d'automobiles
Vendredi soir, l'émission Thalassa s'attarde sur les navires de croisières et sur l'envers du décor. Ces immenses villes flottantes seraient responsables d'énormes émissions polluantes, notamment aux particules fines et aux gaz à effet de serre, la cause étant le carburant utilisé. Le monde maritime marseillais, au centre de l'enquête, n'a pas tardé à réagir.
Toute activité industrielle génère de la pollution, c'est un fait incontestable, mais certaines en dégagent plus que d'autres. C'est notamment le cas du transport maritime, souvent cité comme l'un des secteurs les plus émetteurs en polluants. Les carburants lourds utilisés par les navires (notamment les plus anciens) sont responsables de millions de tonnes de gaz comme le souffre dans l'atmosphère, et l'émission Thalassa s'est justement penchée vendredi soir sur les navires de croisières et leur pollution.
Selon une étude d'une organisation non gouvernementale relayée par Thalassa, un navire de croisière à quai (et donc immobile) rejetterait autant qu'un million d'automobiles. Un constat cru et sans pitié pour le monde maritime qui n'a pas tardé à réagir. Mes confrères de La Provence ont notamment interviewé le directeur du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM).
L'intéressé explique, de son côté, que le transport maritime n'est finalement responsable que d'une toute petite partie des émissions polluantes du port : "la pollution est pour 35 % d'origine industrielle, pour 24 % d'origine automobile, pour 15 % imputable au chauffage et pour 5 % aux navires". Ces chiffres sont évidemment totalement invérifiables et ils nous paraissent très étonnants. Si l'industrie est omniprésente dans la zone (notamment autour de l'Etang de Berre avec la pétrochimie, et toutes les autres activités, comme l'aérien), les 24 % de l'automobile semblent énormes en comparaison des 5 % des navires. Surtout, le président de la GPMM ne dit pas de quel polluant parle-t-on exactement. Dommage.
Le Grand Port maritime annonce que deux solutions sont à l'étude : la première, nous la connaissons déjà, il s'agit de remplacer le fioul lourd par du gaz naturel (déjà testé sur des transporteurs géants, comme nous en parlions l'an dernier). La seconde, plus étonnante, serait un "aspirateur" géant mobile à particules qui serait à l'oeuvre dans le port. Un projet qui n'en qu'au stade de l'idée et qui doit encore être étudié.
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