Un camping-car ou un van à moins de 50 000 euros ? C’est possible, mais…
Acheter un véhicule de loisirs à ce prix est presque impossible. Hormis quelques exceptions, les vans comme les camping-cars sont beaucoup plus chers. D’où l'éclosion des camper-cars, et des tentes de toit.
Le titre de cet article paraît surréaliste. Car un minimum de 50 000 euros pour acheter un simple véhicule exclu bien des bourses de l'opération. Et pourtant. Dégotter un camping-car ou même un fourgon neuf en dessous de cette barre fatidique transforme n’importe quel acheteur potentiel en Tom Cruise, le héros de Mission impossible. Alors que les prix d’attaque de la plupart des vans dépassent les 60 000 euros, et que certains gros intégraux culminent à 200 000 euros, voir plus, il faut s’en aller fouiner dans les tréfonds des configurateurs des aménageurs pour débusquer les bêtes rares.
L'exception Possl
Mais on finit par mettre la main sur quelques spécimens, comme ce Possl Vanster 145 qui s’affiche à 49 599 euros. La marque est loin d’être une inconnue low cost et bricoleuse. Possl est même le leader européen du fourgon et il propose un modèle d’entrée de gamme sur une base de Citroën SpaceTourer BlueHDI de 145 ch. Pas mal, sauf qu’à ce prix, il faut oublier le chauffage stationnaire, à moins de débourser 2 749 euros de plus. On oublie donc les sports d’hiver à bord de l’engin. En été, l’affaire est plus jouable puisque le Vanster propose un couchage en rez-de-chaussée et un lit pour deux dans le toit relevable. Et ? c’est à peu près tout, puisque pour préparer son frichti, il faut débourser 1 000 euros de plus : le prix de la mini-cuisine. À réserver donc aux voyages estivaux et aux amateurs de sandwichs.
À peine plus cher, le Giottivan 54T, de la marque GiottiLine, qui appartient au groupe français Rapido, propose un fourgon à 50 500 euros tout rond. D’accord, on a un peu triché avec le postulat de départ, mais pour ces quelques euros supplémentaires, ce Peugeot Boxer diesel de 120 ch aménagé propose un équipement très correct. Son réservoir d’eau de 100 l est inclu, ainsi que l’évier, la cuisinière au gaz et le chauffage stationnaire. Certes, la puissance du moteur est un peu faiblarde, et le fourgon ne dispose que de deux couchages, mais pour un couple qui n’est pas pressé, c’est une bonne affaire.
On trouve donc quelques très rares fourgons à tarifs « raisonnables ». Mais quid des camping-cars ? Ils dépassent tous la barre des 50 000 euros. Mais le plus impressionnant reste la hausse des tarifs qui leur est appliquée depuis trois ans. Une époque ou plusieurs marques de camping-cars traditionnels (Rimor, Itineo, Carado) disposaient de modèles bien équipés, en version profilés, et qu’ils affichaient aux alentours de 45 000 euros. Aujourd’hui, les mêmes sont vendus plus de 65 000 euros. Une hausse des tarifs qui est celui de tout l’univers automobile et s’explique par le prix des porteurs, de marque Citroën, Ford, Peugeot ou Fiat, qui a explosé.
La tendance camper-car
Alors, pour remédier à ces prix délirants, un nouveau phénomène est en train d’émerger. Et, comme toute tendance naissante, il a droit à son petit nom, forcément anglais. Il s’agit des camper-cars. Ce ne sont rien de plus que des autos classiques, sommairement aménagées. Certaines PME proposent ce type d’installations permettant de dormir dans n’importe quelle auto (à condition qu’elle soit suffisamment spacieuse). Mais Dacia, jamais en retard d’une tendance, propose sur son Jogger et son nouveau Duster, un « pack sleep ». L’idée est simple : pour 1 490 euros en option, ou 1 790 euros, en accessoire, l’auto peut être équipée d’un grand coffre qui se transforme en lit.
Les prix prohibitifs des fourgons et camping-cars amènent également l’éclosion d’un autre marché, celui des tentes de toit qui, pour des prix qui se situent entre 1 000 et 5 000 euros, proposent de deux à quatre place au sommet de l’auto. Un phénomène qui a même son festival annuel, sponsorisé, comme il se doit, par Dacia. Évidemment, une tente de toit ou un pack sleep n’est pas ce qui se fait de plus confortable pour bourlinguer. Du coup, le Possl Vanster 145, malgré sa pauvreté d’équipements est un palace. Il en atteint d’ailleurs presque le prix.
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