Trois constructeurs japonais rassurent sur l'aluminium Kobe Steel
L’affaire Kobe Steel suite. On sait depuis la semaine dernière que des cadres et employés de quatre sites de production du groupe japonais Kobe Steel auraient trafiqué les données sur les caractéristiques, notamment les capacités de résistance et de flexibilité, de certains produits pour donner l’impression qu’ils répondaient aux spécifications des clients. De quoi être inquiet sur la qualité des pièces écoulées et d’autant plus que ces dernières se retrouvent en des endroits stratégiques pour la sécurité des engins qui en sont équipés. Pire, l’enseigne se dit incapable de préciser l'impact éventuel en termes de sûreté, se bornant à dire qu'aucun incident n'a été rapporté à ce jour et qu'il travaille sur ce point avec ses clients. Heureusement, ces derniers régissent et communiquent.
Concernant les entreprises clientes, elles ont au nombre de 200 et 30 seraient étrangères, selon le quotidien économique Nikkei. Parmi elles, on recense l'avionneur Airbus et les constructeurs d'automobiles français Renault et PSA. Il y aussi l'équipementier français Valeo, les américains Tesla et General Motors, ou encore le sud-coréen Hyundai et l'allemand Daimler. On trouve également le motoriste britannique Rolls Royce.
Une situation difficile mais Kobe Steel peut compter sur ses compatriotes. Ainsi, trois constructeurs automobiles japonais ont confirmé la qualité des composants en aluminium fabriqués par Kobe Steel et utilisés pour leurs voitures, dissipant ainsi en partie les craintes liées à la falsification de données par le sidérurgiste japonais. Le quitus vient de Toyota Motor, Honda Motor et Mazda Motor, qui ont déclaré que les capots et autres pièces extérieures en aluminium provenant directement de Kobe Steel étaient sûrs.
Kobe Steel, troisième fabricant d'acier au Japon. Si la manipulation de données devait d'abord s'étendre sur une période de 10 ans, le quotidien Nikkei assure à présent que Kobe Steel aurait falsifié depuis 40 ou 50 ans les spécifications de certains produits. De quoi alerter la justice américaine qui s'intéresse désormais au dossier. Par ailleurs, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a annoncé le 18 octobre avoir recommandé aux constructeurs aéronautiques de suspendre l'utilisation des composants en provenance du sidérurgiste.
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