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Toyota Supra Mk III (1986-1992) : une belle GT à redécouvrir, dès 8 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Dans l’ombre de sa descendante qui a crevé l’écran au cinéma, la Supra Mk III offre son goûteux 6-cylindres 24 soupapes et son ambiance eighties à un tarif encore attractif.

Toyota Supra Mk III (1986-1992) : une belle GT à redécouvrir, dès 8 000 €

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi la Toyota Supra Mk III est-elle collectionnable ?

Grande GT suréquipée, la Supra se veut haut de gamme malgré son blason populaire : une combinaison qui n’existe plus guère. Surtout, elle demeure rare sous nos contrées et profite, outre un équipement pléthorique, d’un bon gros 6-cylindres en ligne 3,0 l, un genre de moteur désormais bien rare quand il est suralimenté, et carrément disparu quand il reste atmosphérique. Une auto très particulière à préserver.

Les coupés prestigieux, on sait faire chez Toyota. Et depuis longtemps ! En effet, en 1967, le constructeur en lance un magnifique, la 2000 GT, qui sera pourtant un échec commercial : 351 unités fabriquées jusqu’en 1970. Sa suite sera plus abordable : ce sera la Celica, lancée cette année-là. En 1979, elle bénéficie d’un 6-cylindres, à l’instar de la 2000 GT, dans une déclinaison nommée… Supra !

En 1981, ce n’est plus une version qui arbore ce badge, mais un modèle à part entière, puissant et bien équipé, dérivant certes de la Celica. La montée en gamme passe à un stade supérieur en 1986 quand apparaît la Supra de troisième génération, codée A70.

La première Supra, l’A40 apparue en 1979, est une version luxueuse de la Celica.
La première Supra, l’A40 apparue en 1979, est une version luxueuse de la Celica.

Cette fois, elle ne doit plus rien à la Celica et profite d’une conception spécifique. Plus grande, elle conserve un 6-cylindres en ligne, offrant de 109 à 230 ch, suivant qu’il est en 2,0 l ou en 3,0 l, en atmo ou en turbo.

En 1981, la Supra A60 devient un modèle à part entière mais dérive encore de la Celica.
En 1981, la Supra A60 devient un modèle à part entière mais dérive encore de la Celica.

En France, seul le 3,0 l atmo 7M-GE est importé, nanti d’une belle culasse à 24 soupapes qui lui permet de développer 204 ch. De quoi emmener ce grand coupé de 4,62 m à 220 km/h. Suréquipé (clim, régulateur de vitesse, pont autobloquant), il paraît très cher : à partir de 200 950 F, soit 52 300 € actuels selon l’Insee. Mais quand on sait qu’une vieillissante BMW 628 CSi (184 ch) coûte 281 200 F… En option, on trouve le toit amovible, la boîte automatique et la sellerie cuir.

En 1986, la Supra A70 est la première Supra à ne pas dériver d’une Celica. Avec un Cx de 0.33, elle est très aérodynamique.
En 1986, la Supra A70 est la première Supra à ne pas dériver d’une Celica. Avec un Cx de 0.33, elle est très aérodynamique.

Toutefois, si cette japonaise de très haut de gamme connaît un joli succès aux USA, son marché de prédilection, elle s’écoule modestement chez nous, d’autant que les japonaises sont encore limitées à 3 % des ventes.

En 1988, la Supra est légèrement modifiée, et désormais, elle accueille exclusivement un 3,0 l turbo 7M-GTE de 235 ch. D’autres évolutions de détail interviennent en 1990 (cavalerie de 238 ch), puis cette génération de Supra termine sa carrière en 1992, produite à plus de 100 000 unités.

La Supra A70, ici en 1987, est aussi disponible avec un toit Targa que l’on voit ici ôté.
La Supra A70, ici en 1987, est aussi disponible avec un toit Targa que l’on voit ici ôté.

Combien ça coûte ?

Un coupé 204 ch en bon état, mais dépassant les 200 000 km coûte environ 8 000 €. Pour une 235 ch, comptez plutôt 10 000 €. À moins de 100 000 km, ajoutez dans les deux cas 4 000 €.

En 1989, la Supra bénéficie d’un museau légèrement redessiné, comportant un bec scindant la calandre en deux. Seul le moteur turbo de 235 ch reste au programme d’importation français.
En 1989, la Supra bénéficie d’un museau légèrement redessiné, comportant un bec scindant la calandre en deux. Seul le moteur turbo de 235 ch reste au programme d’importation français.

Quelle version choisir ?

Évidemment, la Supra turbo est plus attirante sur le papier, mais elle n’offre que 31 ch de plus que l’atmo. Surtout, celle-ci est plus fiable. Aussi sera-t-elle préférable si on souhaite rouler régulièrement avec. Pour un usage plus typé loisirs, alors la turbo sera plus amusante.

Dernières retouches de détail interviennent en 1990, où le bloc passe de 235 à 238 ch.
Dernières retouches de détail interviennent en 1990, où le bloc passe de 235 à 238 ch.

Les versions collector

Toute Supra en parfait état d’origine et faiblement kilométrée (moins de 100 000 km) est un collector. Avec une prime accordée aux versions suralimentées méticuleusement entretenues.

Le 6-cylindres se révèle fiable, surtout en 7M-GE atmo comme ici, sur un exemplaire de 1987.
Le 6-cylindres se révèle fiable, surtout en 7M-GE atmo comme ici, sur un exemplaire de 1987.

Que surveiller ?

Les Toyota jouissent d’une flatteuse réputation de fiabilité, et la Supra ne l’usurpe pas. Seulement, cela lui porte tort. Pourquoi ? Parce que certains propriétaires ne l’ont pas entretenue comme le mérite, quand d’autres s’amusaient à bidouiller le turbo pour augmenter la puissance du moteur. Celui-ci souffrant d’une culasse insuffisamment serrée en usine, le joint de cette dernière a ainsi souvent rendu l’âme prématurément.

Pour sa part, le turbo date des années 80, donc demande à être préservé comme on le faisait à l’époque : temps de chauffe et de refroidissement scrupuleusement respectés, vidanges rapprochées… Évidemment, tout le monde ne le faisait pas, donc la pièce a connu de nombreuses ruptures. On relève aussi des soucis de capteurs moteur, voire de faisceau : normal pour des autos de cet âge. La corrosion peut aussi attaquer, sans que cela ne soit dramatique. En somme, achetez avant tout une auto soignée.

Belle gueule une fois les projecteurs déployés pour cette Supra de 1987.
Belle gueule une fois les projecteurs déployés pour cette Supra de 1987.

Au volant

J’ai eu la possibilité de tester une Supra 204 ch de 1987, totalisant environ 140 000 km. Une auto en très bel état. Cet imposant coupé a une présence indéniable, alors que dans l’habitacle, bien dans le style 80s de Toyota. Sérieusement fabriqué, il conserve un cachet de grande série, mais l’équipement impressionne : clim auto, support lombaire des sièges à réglage électrique, instrumentation complète…

Le tableau apparaît très complet et l’équipement surabondant dans cette Supra de 1987.
Le tableau apparaît très complet et l’équipement surabondant dans cette Supra de 1987.

On jouit d’une bonne position de conduite dans cet habitacle vaste pour deux (les places arrière demeurent étriquées), et au démarrage, la mélodie du moteur donne le sourire. Il n’y a pas à dire, un 6-en-ligne, ça sonne bien ! De surcroît, il s’attèle à une boîte 5 très agréable à manier, de sorte que mécaniquement, cette japonaise donne le change.

Gardons toutefois à l’esprit qu’il s’agit d’une GT au long cours : ça chante, ça pousse gentiment mais ce n’est pas un avion de chasse. Son truc, c’est de cruiser indéfiniment sur autoroute, en dorlotant ses passagers car elle est plutôt confortable. Et très silencieuse à vitesse stabilisée !

Des sièges très confortables, donc le support lombaire se règle électriquement.
Des sièges très confortables, donc le support lombaire se règle électriquement.

Le comportement routier ? Sain, rassurant et équilibré mais un poil pataud, il n’est pas vraiment sportif mais demeure assez précis et colle bien à l’esprit grand tourisme de la Toyota. Voilà donc un coupé stylé, rapide et confortable, distillant une ambiance délicieusement eighties dans une sonorité réjouissante. Pas mal ! Surtout qu’en usage tranquille, il se contente de moins de 10 l/100 km. Un économètre incite d’ailleurs à modérer ses accélérations…

L’alternative newtimer*

Lexus SC430 (2001-2010)

Grand luxe et moteur onctueux pour la Lexusc SC430, ici en 2005.
Grand luxe et moteur onctueux pour la Lexusc SC430, ici en 2005.

Toyota ayant lancé une marque de luxe, Lexus, c’est chez elle qu’on trouve la descendante spirituelle de la Supra Mk III, sous la forme de la SC430. La Supra disposait d’un toit targa pour permettre à ses passagers de rouler cheveux au vent ? La SC est coupé-cabriolet. Sous le capot, le gros V8 4,3 l fournit 286 ch, il n’est donc pas très poussé, mais cela suffit à cette GT huppée pour accrocher le 250 km/h au maxi.

Évidemment, affichant 1 750 kg sur la bascule, elle n’a rien de sportif, mais on s’en moque : son équipement est juste monstrueux. Cuir, clim auto, GPS, hifi, sièges électriques. Avec sa coque manquant un peu de rigidité en conduite active, la SC430 se déguste surtout en roulant tranquillement, le soir sur la côte. Très fiable, cette Lexus se déniche dès 14 000 €.

Toyota Supra (1986-1989), la fiche technique

L’échappement amélioré contribue à renforcer la sonorité de la Supra de notre essai.
L’échappement amélioré contribue à renforcer la sonorité de la Supra de notre essai.
  • Moteur : 6 cylindres en ligne, 2 954 cm3
  • Alimentation : injection électronique
  • Suspension : triangles, jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barres antiroulis (AV) ; bras obliques, jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barres antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle ou 4 automatique, propulsion
  • Puissance : 204 ch à 6 000 tr/min
  • Couple : 254 Nm à 4 800 tr/min
  • Poids : 1 595 kg
  • Vitesse maxi : 220 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 8,2 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de Toyota Supra, rendez-vous sur le site de La Centrale.

La monstrueuse Supra A80, lancée en 1990, a beaucoup plus marqué les esprits, avec sa puissance 330 ch… souvent portée à 1 000 ch !
La monstrueuse Supra A80, lancée en 1990, a beaucoup plus marqué les esprits, avec sa puissance 330 ch… souvent portée à 1 000 ch !

* Les newtimers sont des véhicules iconiques ou sportifs plus récents que les youngtimers, mais dont la valeur monte. Plus fiables et faciles à utiliser au quotidien, ils doivent leur essor à des caractéristiques techniques souvent disparues, comme de gros moteurs atmosphériques. Les BMW Z3 à 6 cylindres, Porsche Boxster 986 et autre Renault Clio V6 représentent bien cette nouvelle tendance.

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