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Toyota RAV4 (1994 – 2000), le SUV du plaisir, dès 4 000 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Jalon dans l’histoire moderne du SUV, le Toyota RAV4 de première génération propose sa jolie bouille, son charme 90s et ses belles performances dès 4 000 €. Sans oublier un agrément de conduite étonnant !

Toyota RAV4 (1994 – 2000), le SUV du plaisir, dès 4 000 €

L’envie de rouler différemment dans un 4x4 ne date pas d’hier. Dès les années 70, le Jeep Cherokee Chief connaît son petit succès dans les beaux quartiers, la marque américaine mentionnant le sigle SUV dès 1974 dans un catalogue publicitaire. Puis, dans les années 80, la clientèle, certainement influencée par le succès du Paris-Dakar, est de plus en plus nombreuse à s’offrir un 4x4 plus ou moins civilisé pour un usage n’ayant rien à voir avec le tout-terrain.

C’est ainsi que les  Lada Niva et  Santana Samuraï (un Suzuki SJ413 fabriqué en Espagne) connaissent un joli succès, même si leurs prestations routières demeurent loin de celles d’une berline. Le  Suzuki Vitara opère un rapprochement certain en 1988, mais, parmi les 4x4 compacts, c’est Toyota qui va trouver la formule gagnante.

Au salon de Tokyo 1989, Toyota expose le concept RAV Four, servant à tester la réaction du public au sujet d'un petit 4x4 ludique.
Au salon de Tokyo 1989, Toyota expose le concept RAV Four, servant à tester la réaction du public au sujet d'un petit 4x4 ludique.

Si le Vitara conserve l’architecture typique d’un tout-terrain (châssis séparé, essieu rigide), le géant japonais va partir de sa berline Corolla pour concevoir son petit 4x4 à usage principalement routier. Les études débutent en 1991, après que les Japonais ont tâté le terrain en présentant au salon de Tokyo 1989 le concept RAV Four, pour Recreational Active Vehicle with 4-wheel drive. Le modèle final apparaît fin 1993, puis débute en Europe en mars 1994 au salon de Genève sous l’appellation Fun Cruiser, et il étonne.

Fin 1993, le Toyota RAV4 est révélé au Japon. Il reçoit la lettre J pour Joyful, joyeux.
Fin 1993, le Toyota RAV4 est révélé au Japon. Il reçoit la lettre J pour Joyful, joyeux.

En effet, c’est le premier tout-chemin compact à arborer un look typé 4x4 et une technologie avancée. En effet, outre une structure monocoque, le japonais profite d’une transmission intégrale sophistiquée (pont Torsen à l’arrière, différentiel central verrouillable) et d’une suspension entièrement indépendante, dérivant de celles du coupé Celica GT-Four.

Sous le capot, on trouve le moderne 4-cylindres 2,0 l de la Carina, un 16-soupapes développant 130 ch. Léger (1 150 kg) et pas plus long qu’une Renault Clio 1 (3,70 m !), le Toyota se montre alerte et plutôt rapide, atteignant 170 km/h.

En Europe, le Toyota RAV4 se dénomme Fun Cruiser jusqu'en 1995.
En Europe, le Toyota RAV4 se dénomme Fun Cruiser jusqu'en 1995.

 Le Fun Cruiser est lancé en France au salon de Paris, puis, suite à une menace de procès, se voit simplement renommé en RAV4 en 1995. Deux versions sont proposées chez nous fin 1994. D’une part, la GX, équipées de la direction assistée, des vitres et rétros électriques, de la radio K7. D’autre part, la VX qui ajoute l’ABS, l’airbag ou encore les jantes en alliage. La première est facturée 119 450 F, soit 27 600 € actuels selon l’Insee, la seconde 137 950 F, soit 31 900 € actuels selon l’Insee.

Dès 1995, le Toyota RAV4 se décline en portes, ce qui suppose un allongement de 40 cm.
Dès 1995, le Toyota RAV4 se décline en portes, ce qui suppose un allongement de 40 cm.

Des prix jugés un peu élevés, mais le Toyota n’a guère de rivaux directs, et de toute façon, à l’époque, les voitures japonaises sont limitées à 3 % du marché. Pratiquement seul au monde et fort d’un look absolument craquant, le RAV4 remporte un succès immédiat, malgré les railleries des puristes du 4x4.

De 4 500 unités par mois initialement prévues, on doit immédiatement passer à 8 000. 54 300 RAV4 se vendent en 1994, puis le double en 1995 et le triple en 1996. Dire que Masakatsu Nonaka, le chef de projet, a eu un mal fou à convaincre au les dirigeants Toyota de la pertinence du RAV4 !

Ludique mais intelligent, le Toyota RAV4 soigne sa modularité. Cette version VX dispose de deux toits ouvrants de série.
Ludique mais intelligent, le Toyota RAV4 soigne sa modularité. Cette version VX dispose de deux toits ouvrants de série.

Ce dernier s’aventure en effet sur un marché embryonnaire, celui du petit 4x4 routier. En fait, il va le faire exploser en séduisant une clientèle nouvelle et multiple : les adeptes d’une conduite amusante, qui achetait auparavant des GTI, les urbains et les montagnards car le Toyota n’est pas ridicule en franchissement.

En avril 1995, le RAV4 se décline en une version 5 portes allongée (+ 40 cm) et bien plus spacieuse, alors qu’en novembre 1997 intervient un léger restylage (feux modifiés, clim de série sur le VX). Une variante découvrable dite Cabriolet rejoint la gamme en 1998, et le RAV4 de première génération (codé XA10) disparaît en 2000.

En 1998, le Toyota RAV4 bénéficie d'un léger restylage touchant à l'éclairage et à l'équipement, enrichi.
En 1998, le Toyota RAV4 bénéficie d'un léger restylage touchant à l'éclairage et à l'équipement, enrichi.

Combien ça coûte ?

Un RAV4 initial en bel état se débusque à partir de 4 000 €. Ce tarif suppose un gros kilométrage (plus de 200 000 km), ce qui n’est pas un problème sur les véhicules bien entretenus. A 5 000 €, on en trouve sous la barre des 150 000 km, alors que pour passer sous la barre des 100 000 km, on dépensera 6 500 €. A 10 000 €, on en trouve qui affichent moins de 80 000 km. Si on ne note pas de grosse différence de prix entre versions courte et longue, le Cabriolet, bien plus rare, exige une rallonge de 2 000 €.

 

Phase 1 ou 2, le Toyota RAV4 place sa roue de secours sur le panneau arrière, soignant ainsi son look de petit 4x4.
Phase 1 ou 2, le Toyota RAV4 place sa roue de secours sur le panneau arrière, soignant ainsi son look de petit 4x4.

Quelle version choisir ?

Vu son équipement bien plus complet, optez pour une VX, qui ne coûte pas davantage que la GX en occasion.

En 1999, le RAV4 accueille une variante à l'arrière découvrable, un peu abusivement dénommée Cabriolet.
En 1999, le RAV4 accueille une variante à l'arrière découvrable, un peu abusivement dénommée Cabriolet.

Les versions collector

Ce sera plutôt le RAV4 non restylé, surtout badgé Fun Cruiser, à condition qu’il soit en parfait état et affiche un faible kilométrage. Bon courage pour en trouver un !

 

Le moteur 2,0 l 16 soupapes du RAV4, ici un modèle 1998, semble incassable, si on change régulièrement la courroie de distribution, une opération assez pénible en raison du manque d'accès.
Le moteur 2,0 l 16 soupapes du RAV4, ici un modèle 1998, semble incassable, si on change régulièrement la courroie de distribution, une opération assez pénible en raison du manque d'accès.

Que surveiller ?

Utilisant des éléments éprouvés dès son apparition, le RAV4 se révèle d’une fiabilité remarquable. Aucun point faible notoire n’est à répertorier, si ce n’est un manque de protection anticorrosion sur la suspension avant jusqu’en 1995, qui s’est soldée par des casses de ressorts.

Sous le capot, le 2,0 l encaisse de très gros kilométrages sans sourciller, à condition de bénéficier de vidanges régulières et de voir sa courroie de distribution changée à temps. Une opération assez fastidieuse. La rouille peut aussi attaquer les soubassements et la carrosserie autour des joints de toit ouvrant, jusqu’à la trouer. Pour le reste, le RAV4 se contente de contrôles classiques (mais nécessaires !).

 

Moteur alerte, train avant plutôt vif, bonnes performances : le Toyota RAV4, ici un exemplaire de 1998, se révèle très amusant à conduire.
Moteur alerte, train avant plutôt vif, bonnes performances : le Toyota RAV4, ici un exemplaire de 1998, se révèle très amusant à conduire.

Sur la route

Quel look sympa, ce RAV4 court en finition VX de 1998 ! C’est plus classique dans l’habitacle, où le tableau de bord demeure très conventionnel. En revanche, on apprécie la modularité plutôt recherchée : on peut par exemple coucher les dossiers arrière pour former un lit. Mais l’espace y demeure compté. A l’avant, si le volant ne se règle qu’en hauteur, la position de conduite se révèle impeccable, et l’ergonomie limpide. Surtout, la visibilité est panoramique : on se croirait assis dans un bocal ! Pour sa part, le moteur manifeste une très plaisante souplesse, une belle douceur générale et une certaine appétence à prendre des tours.

Le tableau est moins original que la carrosserie et ses plastiques sont banals. Mais l'assemblage se révèle solide.
Le tableau est moins original que la carrosserie et ses plastiques sont banals. Mais l'assemblage se révèle solide.

De plus, il réagit instantanément, tandis que l’étagement de la boîte, au demeurant agréable à manier, lui convient tout à fait. Cela donne une voiture très vive, ce à quoi répond un train avant étonnamment mordant et une tenue de route très sûre. En clair, on prend beaucoup de plaisir au volant de ce RAV4, à la définition plus active que familiale ou tout-terrain. Une vraie voiture ludique à tous les points de vue, comme il n’en existe plus. Revers de la médaille, le niveau sonore assez élevé (à cause des pneus principalement), une suspension ferme et une consommation trop
élevée : 10,5 l/100 km.

 

L’alternative youngtimer

Matra Rancho (1977 – 1984)

Grâce à un look séduisant, des compétences certaines sur les sentiers et un bon volume utile, la Matra Rancho, ici en 1978, a dépassé les espérances commerciales placées en elle.
Grâce à un look séduisant, des compétences certaines sur les sentiers et un bon volume utile, la Matra Rancho, ici en 1978, a dépassé les espérances commerciales placées en elle.

Le désir de véhicules d’évasion remonte à loin. En France, la Citroën Méhari remporte un succès qui va bien au-delà de ses fonctions utilitaires, et une autre voiture, à la carrosserie constituée d’un dérivé de plastique, va étonner par ses performances commerciales : la Rancho. Conçue par Matra sur une base de Simca 1100, elle apparaît en 1977. Se donnant des faux-airs de tout-terrain avec sa garde au sol de 20 cm et ses grosses protections de caisse, elle se signale aussi par une cellule arrière au dessin très moderne.

Décalée, lookée, aussi à l’aise en ville que sur route (son 1,4 l de 80 ch l’emmène à 145 km/h) et les chemins, pratique avec son fort volume utile et sa capacité à accueillir un couchage pour deux, elle trouve tout de suite son public. Cette traction peu gourmande est, par son architecture et son concept, la vraie ancêtre des SUV actuels ! Elle évoluera peu durant sa carrière (versions X plutôt chic et Grand Raid avec différentiel à glissement limité en 1979, découvrable en 1981…), où elle sera produite à 56 427 unités, contre 20 000 initialement prévues, jusqu’en 1984. Dès 8 000 € en très bon état.

Toyota communiquera plus sur les compétences du RAV4 en hors-piste que sur route. C'est pourtant sur le goudron qu'on le trouvera le plus souvent.
Toyota communiquera plus sur les compétences du RAV4 en hors-piste que sur route. C'est pourtant sur le goudron qu'on le trouvera le plus souvent.

 

Toyota RAV4 (1995), la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 998 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : jambes McPherson, triangles, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV), bras transversaux et longitudinaux, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle ou 4 automatique, traction intégrale
  • Puissance : 129 ch à 5 600 tr/min
  • Couple : 175 Nm à 4 600 tr/min
  • Poids : 1 150 kg
  • Vitesse maxi : 170 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 10,1 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des Toyota RAV4 d'occasion, rendez-vous sur le site de La Centrale.

 

 

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