Si tous les indicateurs nécessaires à la survie du citoyen lambda, du pouvoir d'achat à l'emploi, sont au rouge, sachez qu'il en est un qui reste au vert, pour le plus grand bonheur de l'Etat. C'est celui qui se rapporte aux profits générés par les radars.
« La politique en matière de sécurité routière ne doit pas se résumer à la répression. Elle doit être transversale et impliquer, dans une dynamique interministérielle, tout autant la sécurité et la prévention que les transports, l'éducation, le développement durable. . . » ?
Ca y est c'est officiel, les premiers radars dits de « tronçons » ou qui sont capables de mesurer la vitesse moyenne sur une portion de route donnée commencent à être installés officiellement aujourd'hui.
Il faut savoir que les contestations des infractions sont devenues sur les dernières années le parcours du combattant. Depuis la mise en place en 2003 des contrôles automatisés ou autrement dit les radars fixes, le nombre de PV injustifiés sont en augmentations tout comme les contestations (trois fois en trois ans).
Ca dérange toujours quand un auteur pointe du doigt des mécanismes pas toujours clairs de notre gouvernement. Surtout si celui-ci démontre qu'il s'en met plein les poches sous couvert d'une pseudo-sécurité routière et protection des usagers de la route.
Si 2012 est promis pour être l'enterrement de première classe de l'amnistie présidentielle, l'exercice 2013 devrait réserver la simple fosse commune pour le radar programmé pour sanctionner le non respect du feu tricolore.
La commune picarde d'Eaucourt sur Somme, dont l'édile est le bien connu journaliste Henri Sannier, vient de faire valoir ses droits d'entrée sur la planète Buzz, grâce à son radar pédagogique.
Dans notre rubrique En direct des tribunaux, nous recueillons les témoignages de conducteurs, venus au tribunal se défendre seuls ou avec leur avocat, à la sortie des audiences. Le cas du jour : Un propriétaire d'une moto flashée par un radar automatique à pas moins de 45km/h au-dessus de la vitesse autorisée conteste, comme souvent en pareil cas, en avoir été le conducteur au moment des faits.
Les radars ne sauvent pas plus de vie mais ils continuent de faire florès sur le bord de nos routes. Mieux, 2012 sera même l'année de l'évolution de l'espèce avec le radar de passage à niveau, les radars embarqués dans les véhicules banalisés camouflés dans la circulation quotidienne, les radars tronçons champions du calcul de la moyenne d'un point à un autre et, last but not least, le radar de chantier.
Prise au pied de la lettre, la nouvelle a des airs d'événement dont on pourrait se féliciter. Figurez-vous que ce mois de février 2012 sera à graver dans l'histoire de la sécurité routière puisque la mortalité y aura été sur nos routes la plus faible jamais enregistrée depuis l'immédiat après-guerre.
SPONSORISE
