Il a eu beau dire au soir des qualifications qu'il ne nourrissait pas vraiment d'idée de victoire pour la course du lendemain, Jorge Lorenzo escomptait bien quand même enfoncer le clou de sa domination en course. Plus d'une demie seconde d'avance sur son plus proche poursuivant, ça donne en effet des ailes.
Toujours pas de victoire pour Valentino Rossi mais un centième podium enfin acquis qui suffit largement à son bonheur. Mis en difficulté au Qatar, jamais vraiment à l'aise aux essais à Jerez, le résultat n'était pas acquis d'avance pour le pilote de Tavullia.
C'est de cette manière laconique que Casey Stoner a résumé sa course espagnole à Jerez. Ne se sachant pas au mieux, il avait pourtant promis d'être sage, mais, apparemment, chassez le naturel et le voilà qu'il revient au galop.
Cette fois, c'est bien à l'un de ses sujets que le Roi d'Espagne a pu remettre le trophée du vainqueur sur le podium de Jerez. Dans la catégorie reine qui plus est, et le souverain a même obligé deux de ses ombrageux champions à se serrer la main.
Comme au Qatar, Jorge Lorenzo s'est adjugé le warm up après avoir signé la pole. Une séance qui s'est déroulée sous des températures évidemment plus basses que celles qui attendent le Moto GP cet après midi pour ce Grand Prix d'Espagne.
C'est l'image de ces essais du Grand Prix d'Espagne. Un sauvetage miraculeux de Colin Edwards digne d'une figure de Randy Mamola à ses belles heures, une vidéo rafraîchissante à se repasser à satiété. Car non content d'être revenu d'une situation désespérée, le pilote Tech'3 harangue instantanément la foule pour obtenir ses faveurs.
Deuxième première ligne en deux courses, le team Tech'3 continue son parcours sans faute dans cette entame de saison Moto GP 2008. Cette fois, c'est Colin Edwards, seul, qui s'y est collé, après avoir fait le spectacle au début de la séance qualificative en rattrapant miraculeusement une M.
Définitivement, il n'y a que Stoner capable de comprendre le fonctionnement d'une Ducati de Grand Prix. Il ne faut évidemment rien espérer de grave pour le Champion du Monde, mais un jour, s'il arrive à manquer, tout sera dépeuplé à Borgo Panigale. Car ce n'est rien de dire que les autres pilotes connaissent des difficultés sur leur GP8.
Ca va mieux pour un Randy De Puniet qui a trouvé des solutions à ses problèmes d'adhérence de la veille. Ainsi, il a pu entrer dans des chronos satisfaisants pour atteindre cet objectif de se situer parmi les cinq premiers.
C'est un problème électronique survenu lors de son dernier effort pour améliorer sa situation lors de la qualification qui a coûté à Rossi la première ligne. C'est lui qui l'annonce, persuadé qu'un chrono dans les 1'38 était largement à sa portée : « Notre potentiel valait mieux que ça.
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