Ce Grand Prix de France était placé sous le signe de l'émotion et il n'a en rien déçu. Devant un public à l'affluence record, il nous a distillé du plaisir, de la rage, des déceptions, le tout pour mieux redistribuer les cartes dans un championnat qui se révèle aussi fluctuant que le cours de la bourse.
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L'incident entre Casey Stoner et Randy De Puniet lors de la séance de réchauffement a été étudié par les commissaires qui n'ont pas attendu pour livrer leur verdict. Après avoir entendu les protagonistes, ils ont décidé de dédouaner le Français qui a affirmé qu'il était en plein réglage de son levier de frein et qu'il n'a pas vu son rival Australien arriver.
Depuis Jerez, le paddock du Moto GP est sous tension et à Estoril on a pu voir que des poches de grisous s'étaient formées, prêtes à éclater à tout moment. Sur le dos d'un Simoncelli stigmatisé sur la base d'un a priori développé sur des incidents passés s'est constitué une sorte de front aux contours indécis mais au coeur fondamentalement anti-Rossi.
Le Texas promet d'être présent avec son tracé d'Austin, Jerez malgré ses difficultés financières s'est ancré au calendrier, le Sachsenring et Brno sont dans l'expectative, les temps ne sont pas faciles pour les circuits qui tiennent à maintenir leur statut international majeur.
Un peu par surprise et presque comme un cheveu dans la soupe, la question du Grand Prix du Japon s'est invitée dans les coulisses du paddock et dans la conférence de presse des pilotes. On sait que cette épreuve a logiquement été reportée après le cataclysme qui a frappé le pays.
L'Australien Casey Stoner l'avait subodoré, c'est bel et bien du côté de Simoncelli qu'il fallait se garder lors d'une qualification qui s'annonçait pour lui comme le moment le plus indécis de ce Grand Prix de France de Moto GP.
La dernière séance libre du Moto GP a révélé le duel qui se précise entre Marco Simoncelli et Casey Stoner. Ce dernier s'est vu sérieusement contester son leadership installé depuis l'entame de ce Grand Prix de France par le pilote Gresini, mais l'Australien a mis un point d'honneur à le remettre à la seconde place en fin d'exercice.
Qu'on se le dise, la bienséance dans le peloton des Grands Prix est à l'ordre du jour. Jorge Lorenzo a posé le débat et compte bien le développer vers plus de civilité. Et ses arguments tournent autour d'un certain Marco Simoncelli qui ne demandait rien du tout au passage.
C'est une question on ne peut plus sérieuse qui est à présent posée dans le paddock du Moto GP. Non, les vifs échanges entre Marco Simoncelli et Jorge Lorenzo lors de la conférence de presse du Grand Prix du Portugal ne sont pas restés des enfantillages sans lendemains.
A côté d'un Valentino Rossi pour le moins dubitatif au sujet de sa prestation sur une Ducati toujours aussi rétive à ses ordres, nous avons eu droit à un Casey Stoner dominateur mais seulement confiant en ses capacités pour la course, à un Pedrosa à la recherche de stabilité, à un Simoncelli ravi, un Hayden surpris et un Lorenzo un tantinet agacé.