Et si, finalement, on s’était totalement trompé sur les ambitions d’Uber ? Et si ses véhicules de transport avec chauffeur n’avaient été finalement qu’un leurre pour un autre objectif : celui de la collecte de données stratégiques sur l’état du trafic afin de proposer aux villes des statistiques leur permettant d’orienter leur politique ? une interrogation qui se fait jour avec « Uber Movement » qui fait du coup d’Uber non plus le diable en personne mais le bon samaritain aidant à la rationalisation des flux…
Uber aime le noir mais le spécialiste du véhicule de transport avec chauffeur, dite VTC, va devoir bientôt lutter contre un chevalier blanc. Car c’est la couleur dominante d’un concurrent aux dents longues et au fonctionnement annoncé comme plus respectueux des droits de ses servants. Voici Taxify, un nom qui va arpenter les rues de Paris avant la fin de ce mois de septembre. Et ce n‘est pas américain.
Chez Uber ça semble un peu l’enfer côté ambiance de travail. Et le mauvais exemple vient de tout en haut. Lee travers du patron Travis Kalanick lui ont coûté son poste, mais celui qui trouverait le harcèlement, le sexisme, la discrimination et les intimidations comme des choses normales dans la marche d’une entreprise était resté membre du comité de direction avec un large droit de vote au sein de l'entreprise. Un statut enviable qui est à présent remis en cause à son tour.
Sur les routes, Uber prend l’eau avec des décisions de justice qui le ferait couler dans son activité de véhicule de transport avec chauffeur. Alors du côté de la Croatie, l’enseigne américaine a vu dans la mer Adriatique une bouée de sauvetage. Voici UberBoat. Un concept qui annonce une nouvelle vague ? Là aussi, les professionnels déjà dans le créneau préviennent : ils n’ont pas l’intention de devenir des galériens.
C’est l’épilogue d’une affaire commencée en 2014 avec l’apparition d’un UberPop qui faisait entrer le principe du covoiturage dans l’ère des services tarifés. Sa mise en application l’année suivante avait exaspéré les chauffeurs de taxi au point d’attirer l’attention des autorités françaises. Celles-ci ont alors considéré cette démarche comme d'un service de transport illégal et échappant à toute réglementation. UberPop a donc été interdit et pour faire valoir ses droits, la société américaine a joué la carte de la justice européenne. Qui lui a donné tort.
Uber se fait remonter les bretelles partout dans le monde à cause de sa conception très lâche du métier de transport de la personne. La même enseigne a aussi décidé que son patron et fondateur ne blanchirait plus sous le harnais. Une conjoncture qui aurait tendance à mettre à mal une réputation, si bien qu’il était temps de se racheter une conduite. C’est le cas avec ce partenariat passé avec la vertueuse Prévention routière pour communiquer sur les bienfaits du port de la ceinture de sécurité.
Il conduisait son entreprise, mais le voilà contraint de la covoiturer. C’est l’ironie du sort du patron d’Uber, de celui qui a bouleversé les codes du transport de la personne à travers le monde depuis son apparition en 2009. Travis Kalanick était le patron de la sulfureuse enseigne mondialement connue Uber. Justement, pour les actionnaires, l’individu sentait un peu trop le soufre. Il a donc été débarqué.
L’entreprise Uber a surgi dans l’univers économique en revoyant à ce point les canons et les contours des secteurs d’activité auxquels il s’est greffé que son nom est devenu un adjectif. Certes, mais parler d’uberisation, ce n’est pas tout à fait gratifiant. C’est plutôt lié à précarité et rythme effréné de travail pour des subsides qui ne font pas miroiter avancées et plans de carrière. Un concept qu’Uber applique même au sein même de son entreprise. Ses relations internes sont d’ailleurs à ce point uberisés que le grand patron lui-même risque de passer à la trappe !
C’est le genre d’initiative qui vous redore un blason. Et, en ce moment, Uber en a bien besoin. On sait que l’entreprise controversée de transport de la personne est présente dans 500 villes autour du globe et qu’elle pourrait bientôt être contrainte d’obtenir les mêmes licences que les taxis en Europe. Alors on cherche des solutions au cas où, et l’écologie en est une. Vous avez aimé la ville du Canada qui préfère privilégier Uber plutôt que d’investir dans un réseau de transports en commun ? Alors vous allez adorer le loyer VTC compris imaginé à Manchester.
C'est une première au Canada, et probablement aussi dans le monde entier : une commune a choisi le service de VTC Uber pour le transport public des personnes plutôt qu'un traditionnel système de bus avec achat de tickets, ou abonnement. Il s'est avéré qu'Uber était finalement moins cher, et les avantages pour les personnes sont évidemment énormes.