Uber Movement va aider les villes à gérer la mobilité
Et si, finalement, on s’était totalement trompé sur les ambitions d’Uber ? Et si ses véhicules de transport avec chauffeur n’avaient été finalement qu’un leurre pour un autre objectif : celui de la collecte de données stratégiques sur l’état du trafic afin de proposer aux villes des statistiques leur permettant d’orienter leur politique ? une interrogation qui se fait jour avec « Uber Movement » qui fait du coup d’Uber non plus le diable en personne mais le bon samaritain aidant à la rationalisation des flux…
Uber Movement est peut-être l’Uber de demain. Le succès annoncé repose sur une évidence : Uber génère plus de données sur l'état de la circulation, des routes et du trafic urbain que bien des agences spécialisées. Ses chauffeurs VTC parcourent, dans le monde, plus d’un milliard de kilomètres chaque mois. De quoi se doter d’une base de données très précise sur le trafic urbain.
Les milliers de courses quotidiennes sont géolocalisées et chronométrées. Autant de renseignements qui sont ensuite agrégés et mis en forme sur des cartographies utilisées par les urbanistes et administrations. Sidney, Washington DC, Boston et Manille ont exploité cette manne qui est disponible pour sept zones géographiques à travers le globe. Dont Paris depuis le vendredi 20 octobre.
Uber va donc pouvoir donner un état des lieux très précis de la fluidité de la circulation sur l’ensemble de l’Île de France. De quoi se faire de l’argent ? Pas forcément. Intelligemment, Uber utilise ce potentiel comme levier politique en resserrant les liens avec les villes en participant activement au développement des alternatives en matière de transport.
Et ce n’est qu’un début. Uber pourrait aussi devenir un acteur majeur de la sécurité routière. Avec ses données sur la vitesse sur les grands axes de circulation, ou encore sur la localisation de croisements où les chauffeurs freinent brusquement…
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