Voici le retour de la claquette et elle n’est pas contente. Foulée au pied par un code de la route qui autorise une verbalisation qui s’était matérialisée en Haute-Garonne, c'est sous forme de tong qu'elle s'est vengée sur la Côte-d'Azur. Bilan, un accident et deux gendarmes blessés. Comme quoi, sur le sujet, il ne faut pas raisonner comme une pantoufle.
On nous avait prévenus, les forces de l’ordre cet été seront un peu plus impitoyables qu’à l’accoutumée puisqu’il va falloir une bonne fois pour toute se convaincre qu’il faut inverser la tendance inflationniste de la mortalité routière. Il faut donc bien se tenir et sachez qu’il faut aussi bien s’habiller. C’est ce qu’a découvert à ses dépens une automobiliste circulant sur une départementale de Haute-Garonne.
En cette période de l’année, les autoroutes sont des axes pour le moins sensibles. Et pour cause, ils traversent une région de Provence-Alpes-Côte d'Azur particulièrement fréquentée par des automobilistes en transhumance vers le soleil et la grande bleue. Mais avant d’arriver à destination, ces derniers peuvent croiser la trajectoire de bandits de grand chemin qui sévissent nuitamment en faisant croire à un contrôle policier. Un mode opératoire déjà vu en région parisienne. Les margoulins suivent donc le mouvement vers le sud. Un de ceux-là a été interpellé. Il est Croate.
C’est un fait divers qui a un peu plus alerté sur un phénomène qui semble prendre de plus en plus d’ampleur. Avec la crise, les frontières ouvertes et la capacité des délinquants à flairer les secteurs aussi divers que variés susceptibles d’exacerber leur malfaisance et leurs revenus, le marché de l’automobile d’occasion prend des allures de jungle dangereuse où les pièges sont légion. La réglementation et les experts automobiles ont de plus en plus de mal à tenir le milieu. Et ce d’autant moins que certains de ces experts sont eux-mêmes sans scrupules. C’est ce qu’a mis à jour une enquête des Gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris qui nous révèle qu’aujourd’hui, des milliers d'autos mal réparées circulent avec l'aval de professionnels complices.
Il est un adage populaire qui veut que ce soit les cordonniers qui soient les plus mal chaussés. C'est un peu l'histoire d'un GIGN que l'actualité met en lumière lorsque celle-ci tourne à la crise dramatique. Les événements de janvier dernier ont mis à l'épreuve cette unité qui a fait pour le coup étal de son matériel opérationnel. Un véhicule a particulièrement attiré l'attention. Il s'agit d'un engin bien particulier appelé Sherpa et qui, depuis, voit ses bons de commandes s'envoler. Les derniers modèles s'arrachent. Mais pour autant, le GIGN doit faire avec les moyens du bord.
Ces dernières années, avec la multiplication des puces électroniques, on s'était convaincu de l'inviolabilité de nos véhicules. Alarmes intégrées, coupures d'alimentation standard, reconnaissance de la clé ou mise en route par carte, les voleurs au pied de biche et spécialistes des fils connectés allaient pouvoir se rhabiller. En fait non. Ils se sont adaptés et sont maintenant devenus de véritables petits génies à faire pâlir un espion. A tel point que la police nationale vient de lancer une mise en garde sur les brouilleurs de clés. Ce qui n'est pas de nature à rassurer à l'ère annoncée de la voiture connectée.
Sur l'autoroute A13 et dans les départements limitrophes du Val-d'Oise et dans l'Oise, on a constaté des contrôles policiers particulièrement musclés et insolites. Au point de se terminer avec la subtilisation du véhicule des contrôlés quand ceux-ci ne sont pas délestés de leur argent. Inquiétant ? Bien-sûr, car il s'agît de méfaits exécutés par de faux agents des forces de l'ordre. L'enquête est en cours et les vrais policiers demandent à ne pas céder à la psychose.
Avoir une conduite un peu gauche sur autoroute peut vite vous attirer les foudres du ciel qui vous remettront dans le droit chemin. C'est ce qu'ont appris des Britanniques à la conduite logiquement à gauche qui ont pris l'axe A63 en direction de l'Espagne un peu trop à leur compte. La perfide Albion roulait grand train avec Lamborghini et Porsche. Mais c'était sans compter sur un gendarme permissionnaire qui a donné l'alerte et envoyé l'hélicoptère.
Le commun des mortels en est convaincu depuis longtemps. Il n'y a rien d'infaillible dans le traitement électronique d'une activité. Qu'importe sa nature, celle-ci s'en trouve certes facilités dans son exécution et son vécu, mais n'élimine en rien le risque d'erreur. Or, lorsque celle-ci touche directement le portefeuille du citoyen et le permis de conduire du contribuable, l'affaire mérite que l'on s'y penche un tantinet. Car même exceptionnels, ces bugs peuvent changer une vie et atteindre des droits. Et c'est bien à cette aune qu'est mise sur la sellette une procédure de PV électronique qui peut inquiéter.
La voiture électrique est en vogue et l'étendue de son avenir semble sans borne. A moins qu'il ne périclite à cause de l'absence de ces mêmes bornes, mais de rechargement. Le gouvernement y travaille en préparant des aides à vous provoquer un coup de foudre tandis que l'industriel Bolloré s'est lancé dans la partie. Une démarche récompensée par la reconnaissance d'une dimension nationale de son projet. Et pour bien faire, les administrations donnent l'exemple. Dès lors quoi de plus normal devoir des hommes en bleu dans une Bluecar ?