On n’arrête pas le progrès. Pendant que la voiture connectée roule vers son autonomie, la même électronique libératrice promet aux conducteurs en sursis de contester à leur place les procès-verbaux dont ils auraient à répondre. Prenez votre PV, confiez le à votre ordinateur et celui-ci fait le reste en vous promettant l’absolution. Voici le logiciel qui conteste vos infractions.
Le quotidien Le Figaro publie aujourd’hui son expertise sur le travail des radars en France. Et ce qu’il rapporte à la Sécurité routière. Une expression à prendre au sens propre comme au figuré. Au bilan, dans une conjoncture où l’on estime que les vitesses moyennes ont augmenté de 1 à 4 km/h selon les réseaux, le nombre d'automobilistes flashés en 2015 est resté stable par rapport à 2014. Il est aussi des endroits où l’on risque plus de se faire tirer le portait que d’autres. Le même Figaro a dressé une carte du pays pour nous éclairer.
Les conditions du dépistage des stupéfiants sur la route ont changé. C’est une conséquence de l’entrée en vigueur de la loi n°2016-41 dite « de modernisation de notre système de santé ». En attendant la mise en place, un jour, de tests électroniques, c’est une évolution qui va permettre aux forces de l’ordre d’être plus réactives pour constater cette conduite addictive qui pèse de plus en plus lourd dans la comptabilité macabre de la mortalité routière.
Les contrôles routiers révèlent parfois bien des surprises. Après le jeune permis de conduire qui a dû remettre le soir aux gendarmes son attestation de réussite reçue le matin à cause d’une conduite sous l’emprise de produits stupéfiants, sans oublier la fille de 12 ans ramenant son père ivre au volant de sa voiture, voici le gamin de 15 ans filant à 160 km/h sur l’autoroute.
Il n’est pas une nouveauté qu’en matière de délinquance, l’Île de France n’est malheureusement pas épargnée. Les malveillants trouvent là matière à s’émanciper et la chose automobile est une cible qui n’est pas oubliée. Il y a peu, on a eu droit à un trafic de carte grise sur des véhicules accidentés remis en circulation sous le sceau d’experts peu recommandables. Aujourd’hui, c’est une fraude au permis de conduire qui a été mise à jour.
L’automobiliste d’aujourd’hui veut que sa voiture soit connectée. Et demain, il confiera volontiers le volant à sa voiture en voie d’être autonome. Une tendance et un goût prononcé qui dépassent les aspirations d’antan abreuvées par une fiche technique à la puissance, à la courbe de couple et à la vitesse de pointe jadis soulignés en caractère gras. On en n’est déjà plus là. Certes, mais les puces savantes ne se dressent pas comme ça. On peut même les corrompre pour accomplir les choses les plus inavouables. Une récente vidéo de gens mal intentionnés l’a démontré. Une conjoncture, un choc des cultures qui inquiète la Gendarmerie Nationale. A tel point qu’en 2015, elle a créé l’Observatoire central des systèmes de transports intelligents (OCSTI). Objectif ? Sensibiliser les constructeurs et équipementiers automobiles aux dangers d’intrusion dans leur technologie embarquée.
On l’appelle le sur-accident et il cause de nombreux tués sur nos routes chaque année. C’est le drame qui s’ajoute à un autre qui vient de se jouer. Et ses conséquences sont souvent plus graves car il touche aussi celles et ceux qui interviennent pour porter secours et constater les premiers faits, parfois anodins. Ainsi pour une simple panne, au cours de ces derniers jours, deux scénarios opposés ont rappelé que ce phénomène n’avait rien d’anodin.
Il est des comportements sur la route qui interpellent. L’année 2016 ne dérogera pas à la règle et l’exercice commence assez fort avec ce cas constaté par les gendarmes sur l’A19. Un conducteur à 190 km/h sur l’autoroute, c’est déjà un cas d’espèce. Qu’il roule à cette allure en étant ivre interpelle. Mais ce n’est pas tout…
Dans une interview au Parisien / Aujourd'hui en France, l'ancien président évoque le recentrage des missions de forces de l'ordre. Qui pourrait selon lui passer par une délégation des contrôles de vitesse aux sociétés d'autoroute... Des propos qui passent mal.
On connaissait les arnaques aux distributeurs de billets. Des machines dévoyées par des délinquants bien outillés et ingénieux qui savent se rendre maîtres de l’appareil sur lequel nous avouez votre code bancaire. Sachez à présent que les mêmes savent aussi obtenir le sésame de votre carte bleue en piratant les distributeurs automatiques de carburant. C’est aussi ça la rançon du progrès.