Le mois dernier, les immatriculations ont progressé de 2,2 % dans l'Union par rapport à février 2016. Si la France et l'Allemagne sont dans le rouge, l'Italie est en grande forme. Côté marques, coup de mou pour VW et Ford. Le Losange en profite pour redevenir numéro 2 européen.
La vie dans le secteur automobile n’est pas actuellement un long fleuve tranquille. C’est même la source de toutes les inquiétudes et le lit de toutes les suspicions. Avec cette nouvelle affaire qui a conduit la Commission européenne à prendre des sanctions, l’eau monte encore un peu plus puisque, cette fois, ce ne sont pas les constructeurs qui boivent la tasse. Mais les équipementiers qui perdent pied.
Le feuilleton du « dieselgate » suite mais certainement pas fin. Une saga à la longévité assurée au moins autant que les « feux de l’amour » sauf qu’ici nous sommes enveloppées par une « fumée de la haine » qui cerne les constructeurs automobiles. Ces derniers sont coupables de jouer sur les valeurs de leurs émissions polluantes tout en contournant une procédure d’homologation par ailleurs opaque. L’affaire n’est pas seulement un thème de tromperie sur la qualité. C’est aussi un scandale de santé publique.
Au menu cette semaine : un cap symbolique chez Toyota, des constructeurs qui simplifient notre quotidien ou encore un logo de Tesla qui n'a été au goût d'un équipementier sportif.
Près d'1,2 million de voitures ont été vendues dans l'Union Européenne le mois dernier. Au niveau du classement des constructeurs, Volkswagen reste loin devant Ford et Opel. Renault est 4e, mais en hausse de 10 %.
Heureux sont les ignorants dit-on et dans le cas de l’industrie automobile, on se persuade qu’il en était mieux ainsi avant. Avant quoi ? Le « dieselgate » bien sûr qui a porté un coup à la crédibilité de cet univers jusque-là libre comme l’air. Mais maintenant qu’on les identifie comme des pollueurs, l’atmosphère a changé. Volkswagen a lui seul a ébranlé un édifice que l’on croirait reposer sur du sable. Le spleen gagne des dirigeants qui intéressent la justice. Le patron du groupe Fiat Chrysler a même le moral à zéro.
Le parfum du scandale du dieselgate commence à envelopper les hauts dirigeants de Volkswagen qui se voient contraints de s’expliquer devant la justice et autres commissions d’enquête. Il en est une en Allemagne qui tente de faire son office et elle est d’ordre parlementaire. Pour travailler, elle doit procéder à des auditions. Or on apprend que l'ex-président du directoire puis du conseil de surveillance de Volkswagen Ferdinand Piëch refuse de s'exprimer devant elle.
L’onde choc d’un « dieselgate » dont l’histoire rappellera qu’il faut associer le nom de Volkswagen continue à produire son effet. Après avoir ébranlé la crédibilité des constructeurs dans leurs démarches d’homologation au regard des émissions polluantes, après avoir courroucé les automobilistes qui découvrent des zones géographiques dans le monde à la tolérance variable face à la tricherie, voici que ce sont les institutions européennes qui sont secouées. Et pour cause. Elles ont démontré leur totale inefficacité en autorisant sur les routes de la planète des véhicules nocifs pour la santé.
En tant qu'automobiliste, il vaut mieux être hongrois que norvégien. Telle pourrait être la conclusion d'une enquête qui a calculé ce que coûte l'utilisation d'une voiture en Europe. Pour les Français, c'est en moyenne 490 € par mois.
Voilà une information qui ne va pas lever les doutes de collusions entre les États et leurs constructeurs automobiles. Depuis l’éclatement du scandale du « dieselgate », la façon dont sont mesurées les émissions polluantes est sur la sellette. L’Europe s’interroge et recherche la voie d’une procédure indépendante d’homologation qui semble bien difficile à trouver. Avec cette suspicion venue d’Italie, les choses pourraient brusquement s’accélérer.