Télétravailler depuis son van, pourquoi pas ?
Le Covid n'a pas seulement boosté les ventes de vans, il a aussi permis le développement du télétravail. Les deux phénomènes devaient fatalement se rejoindre. Mais pour que son camping-car ou son fourgon se transforme en bureau, quelques précautions s'imposent.
Tous les vanlifers ne sont pas à la retraite. Et pour ceux qui sont actifs, ils sont tentés de travailler depuis ce spot du Morbihan ou ils se sont garés quelques jours, ou cette petite prairie des Alpilles ou ils ont prolongé leur week-end. D'autant qu'ils ne doivent être au bureau que deux ou trois jours par semaine. De là à expliquer l’engouement récent pour les véhicules de loisirs au travers du développement du télétravail, il n’y a qu’un pas que certains franchissent allégrement, en concevant des équipements spéciaux pour bosser dans son van, voir des modèles dédiés au homeworking.
Un bureau coulissant
C’est le cas de Nissan qui, en 2021, a conçu un concept car sur la base de son utilitaire NV 350 Caravan. L’idée du Japonais était en fait de transformer sa camionnette non pas en un fourgon habitable, mais plus pragmatiquement en bureau nomade. Et même en bureau de plein air. Car la partie arrière de l’engin, ou l’on trouve une table et une chaise comme dans n’importe quel open space, coulisse jusqu’à sortir entièrement de l’habitacle pour bosser au bon air. Et pour les télétravailleurs éreintés, un espace sieste est prévu sur le toit du Nissan transformé en terrasse.
Évidemment, le Caravan n’a strictement aucune chance de connaître une descendance en série, car le concept même de l’affaire semble un poil irréaliste, car quel télétravailleur aurait le réflexe de monter dans son engin le matin pour aller travailler loin de chez lui et y rentrer le soir, puisque rien n’est prévu pour dormir, dîner ou se laver à bord ?
En fait, quels accessoires sont indispensables au télétravail qui n’existent pas dans un petit fourgon ou un grand Integral ? Peu de choses. La table et les sièges en place dans tous les modèles sans exception se transforment sans problème en bureau. Mais il est vrai que si l’on passe ses journées assis derrière son ordi, on a besoin de ses aises. Mieux vaut donc privilégier un van ou un. camping-car avec un grand salon. Ce qui induit souvent un lit amovible à déplier chaque soir.
Reste l’encombrement de l’ordinateur et des dossiers. S’ils peuvent se glisser sans problème dans l’un des généralement nombreux rangements fermés prévus dans la plupart des vans, certains propriétaires peuvent souhaiter disposer d’un meuble uniquement destiné au boulot. La marque de camping-cars Sunlight a pensé à eux avec une table à double fond, baptisée « home office on wheels » (télétravail sur roues). Il suffit de la déplier pour laisser apparaître un écran d’ordinateur devant soi, et disposer de suffisamment de rangements pour glisser son ordi et quelques dossiers. Le soir venu, le meuble se referme et la table est prête à accueillir le dîner.
Bien sûr, le télétravail nomade n’est pas qu’une question d’espace. Mais aussi d’électricité, indispensable pour recharger son matériel. Pour avoir suffisamment d’autonomie en la matière, et à défaut de se trouver dans un camping relié à une prise 220 V, il est urgent de vérifier ses batteries, voir de les changer pour un, ou deux, modèles lithium-ion et, pourquoi pas, de lui adjoindre un capteur solaire.
Attention à l'électricité et à l'accès Internet
Et puis, pour ses visios, mieux vaut disposer d’une connexion digne de ce nom. Là encore, des accessoires existent et évitent d’en passer par un partage de connexion avec son téléphone, qui a l’inconvénient de chauffer lorsqu’on lui fait subir longtemps un tel traitement. Mieux vaut disposer d’un abonnement 4G supplémentaire avec un routeur wifi, et une antenne sur le toit. Si cette dernière améliore la réception, elle ne peut pas grand-chose dans les zones blanches. Il faut donc veiller à se garer en conséquence, parfois au détriment des petits spots ou l’on se sent seul au monde.
Il est un autre point qu’il convient de vérifier, c’est l’assurance du van. Car les compagnies ne couvrent pas les déplacements professionnels en camping-car qui, par définition, sont des engins de loisirs. Un free-lance ne saurait donc être couvert. Quant aux salariés qui télétravaillent depuis leur van, ils sont dans un flou artistique en la matière. Puisqu’ils ne disposent pas d’une assurance particulière pour leur maison lorsqu’ils sont au bureau chez eux, il en va logiquement de même pour leur télétravail nomade. Car ce qui n’est pas interdit est autorisé.
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