Takata rebondissement : les constructeurs savaient
On pensait qu’avec la validation judiciaire d’un arrangement de l’ordre d’un milliard de dollars en guise d’amende avec une reconnaissance de culpabilité à la clé, on n’entendrait plus parler en mal de l’enseigne Takata. Sauf que l’on apprend que, parmi les victimes qui réclament toucher une partie de cette manne, on compte des protagonistes qui sont loin d’être des innocents. Car ils savaient et ont tout de même exposé leurs clients au dysfonctionnement des airbags japonais. Il s’agit des constructeurs automobiles.
Voilà un rebondissement qui ne va pas arranger la réputation écornée des constructeurs automobiles. Après la tricherie du « dieselgate » et le déni des commutateurs d’allumage voici carrément la complicité. Transformée en cupidité puisque ceux qui savaient demandent maintenant réparation.
C’est encore des États-Unis qu’arrive la nouvelle. Plusieurs constructeurs automobiles, dont Nissan et BMW, étaient au courant du grave défaut affectant les airbags Takata mais ont néanmoins décidé d'en équiper leurs voitures. On rappellera que Takata a plaidé coupable de fraude aux États-Unis et devra verser un milliard de dollars d'amende pour avoir dissimulé l'existence d'un défaut majeur dans les agents gonfleurs de ses airbags, susceptibles d'exploser inopinément en projetant des fragments tranchants sur le passager ou le conducteur.
16 décès dans le monde, dont 11 aux États-Unis. Sont à déplorer mais aussi près de 100 millions de voitures, dont environ 70 millions aux États-Unis, ont fait l'objet d'un rappel par des constructeurs affectés qui figuraient donc jusque-là sur la liste des victimes. Un statut qui n’est pas du goût de plaignants américains, réunis dans une action collective.
Pour eux, les constructeurs savaient que les agents gonfleurs des airbags Takata n'étaient pas sûrs bien avant de les installer sur des millions de véhicules. Un document en ce sens a été déposé devant le tribunal de Floride (sud-est) où ont été regroupées leurs plaintes. Les mêmes assurent détenir des preuves que Honda, Toyota, Nissan, Ford et BMW étaient au courant des risques posés par les airbags Takata. À suivre…
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