2. Sur route : la maîtrise tricolore
En accueillant sous son capot un tout nouveau bloc quatre-cylindre essence, la Renault Megane se débarrasse de son plus gros point faible : le 1.2 TCe de 130 ch. Plutôt faiblard, gourmand et sans réel agrément, il ne pouvait lutter contre les pétillants Puretech, TSI et T-GDi des rivaux PSA, Groupe VW et Hyundai-Kia. Il conserve quatre-cylindres, mais adopte la distribution variable (à l’admission et à l’échappement) et un nouveau turbo. De quoi proposer 10 ch de plus, mais surtout 30 Nm supplémentaires de couple, à plus bas régime. Ce bloc est d’ailleurs partagé avec le partenaire Mercedes, qui a gardé pour lui la désactivation des cylindres à rythme stabilisé. Sans transfigurer la compacte au losange, il la dote d’une vivacité plus appréciable en ville et lui octroie un regain de dynamisme sur route. Un comportement finalement très proche du 1.4 TDG-i de la Ceed. Performance, disponibilité, allonge en reprises sont comparables.
Dans ce match, ils sont tous deux unis à une boîte automatique à double embrayage et sept rapports. Là-aussi, aucune des compactes ne prends réellement les devants quant au comportement de leur choix technique, les deux transmissions faisant preuve de la même douceur et du même petit manque de réactivité dès que le rythme se veut plus pressant. Pour les départager, il faudra prendre le temps de sillonner les artères de la cité et s’attaquer aux routes de campagne. Et dans un cas comme dans l’autre, la Renault Mégane marque son territoire. La Kia Ceed a certes progressé. Douce et facile à mener à mener (elle n’abuse pas de l’artifice de l’accélérateur hyper sensible), elle pêche en revanche par la fermeté excessive de ses suspensions. Une raideur devenue presque inhabituelle pour une sage compacte. Nids de poules, plaques d’égout et même ralentisseurs sont sèchement répercutés, et cela ne s’améliore pas sur la route. Un territoire sur lequel elle fait toutefois preuve de nouveaux talents, grâce à une direction suffisamment consistante et un châssis plutôt agile.
Mais face à elle, la Renault Mégane forte d’un bloc enfin convaincant, maîtrise son sujet. Efficace, dotée d’un train avant plus accrocheur et d’une direction vive – mais pas assez consistante – la française démontre une fois de plus le savoir-faire des marques françaises en la matière. Par ailleurs, cet agrément n’a pas été obtenu en sacrifiant le confort, plutôt douillet même en ville. Côte consommations, les deux compactes naviguent dans les mêmes eaux. Lors d’un parcours d’une centaine de kilomètres mariant ville et routes, nos protagonistes ont toutes deux affiché une moyenne de 7l/100 km. Toutefois, l’ordinateur de bord de la Kia Ceed nous a révélé que la coréenne était un poil plus portée sur la boisson dès que le rythme s’accélère.
Classement sur route
1ere : Renault Megane
2e : Kia Ceed
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